Début du 3e trimestre scolaire : l’heure du sprint final pour les élèves du secondaire

Dernière ligne droite pour les élèves du secondaire. Ce lundi 11 août marque le coup d’envoi du troisième trimestre scolaire pour les collégiens, tandis que les écoliers du primaire reprendront les cours le 18 août. Ce trimestre décisif s’annonce sous le signe de la rigueur et de la discipline. Il s’agit de boucler les programmes, de rattraper les retards et surtout, de réussir les examens de fin d’année. L’enjeu est de taille : accéder à la classe supérieure dès janvier 2026.

«Le troisième trimestre agit comme un signal d’alarme pour les élèves et leurs parents. L’école, pour être pleinement efficace, ne peut être ni isolée ni figée. Elle doit s’ouvrir, collaborer, innover, s’adapter », avance Preetam Mohitram du ministère de l’Éducation.

La semaine dernière, le ministre de l’Éducation, le Dr Mahen Gungapersad, a indiqué que son ministère encourage l’organisation d’activités pédagogiques au cours du troisième trimestre. Ce qui se fera de manière ciblée, afin de désengorger le deuxième trimestre souvent trop chargé. Pour Preetam Mohitram, cette nouvelle souplesse permet une meilleure répartition des efforts et renforce la cohérence de l’année scolaire.

« Après deux trimestres marqués par l’intensité des activités scolaires, des compétitions sportives, des célébrations et de l’engagement des enseignants et des élèves, le troisième trimestre s’ouvre avec une ambition claire : redonner à l’école sa place, sa légitimité et sa noblesse. Le ministère de l’Éducation, pleinement conscient de son rôle structurant, a d’ores et déjà donné le ton : l’heure est à la consolidation, à la rigueur et à la concentration sur les apprentissages fondamentaux. »

Ce pédagogue rappelle que le troisième trimestre est court, dense et exigeant. Il arrive au terme d’une année déjà bien engagée, mais qui ne peut se terminer à cause d’un simple relâchement. « C’est un temps déterminant, qui doit permettre de finaliser les syllabus, de réviser, de réaliser les évaluations finales, mais aussi d’ancrer durablement les apprentissages. L’école ne saurait être un lieu d’activités périphériques seulement. Elle est et elle doit rester un espace de transmission, de progression et de transformation. »

Ce troisième trimestre est aussi celui de la performance collective. Il s’agit pour les directions d’école de procéder à une évaluation objective des résultats du deuxième trimestre. Il faut revoir les objectifs fixés en début d’année, réajuster les stratégies et planifier les actions concrètes pour améliorer les résultats aux examens du National Certificate of Education (NCE), du School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC). Pour Preetam Mohitram, il s’agit de mobiliser toutes les équipes autour d’une ambition commune. Il s’agit de veiller à ce que tous les élèves soient en classe et que l’environnement scolaire soit propre, sûr et stimulant. « Ce troisième trimestre n’est pas une simple clôture. Il est la synthèse de tout ce qui a été entrepris, la projection vers ce qui doit encore être accompli et l’expression de ce que l’école peut offrir de meilleur : un cadre, une exigence, une promesse. »

Le pédagogue Lindsay Thomas conscient de l’importance de ce dernier trimestre donne quelques conseils aux élèves.

Aux élèves de la filière traditionnelle : « Start with the end in mind ». « Il est impérieux d’avoir des objectifs relativement bien définis pour les épreuves de fin d’année scolaire. Les notes de fin de deuxième trimestre, enrichies des commentaires des profs, sont d’excellents points de départ. » Il encourage un plan de travail personnel compatible avec les plans de révision proposés par les profs. Les élèves doivent aussi soigner leur forme physique, mentale et émotionnelle. 

Selon lui, il faut avoir une foi inébranlable en soi et l’intime conviction que chacun vaut bien plus que les notes et les grades qui lui seront attribués. Il ajoute qu’il ne faut jamais oublier que « réussir sa vie » vaut nettement mieux que « réussir dans la vie ».

Pour Lindsay Thomas, l’apprentissage à la vie prend d’autres voies, mais le but ultime du parcours ne diffère pas de beaucoup de celui des amis de la filière traditionnelle. 

« Saisissez toutes les opportunités de croissance personnelle qui vous sont proposées. Il est vrai que vous êtes actuellement moins bien lotis que vos camarades de la filière traditionnelle. Mais je vous donne l’assurance que les ONG qui dirigent vos écoles, les bienfaiteurs et le gouvernement n’ont jamais auparavant consacré autant de ressources, d’énergie et de passion dans la recherche de moyens et de solutions adaptées à vos besoins et à vos attentes. » « You are not children of a lesser god. »

Attentes

Ce troisième trimestre est aussi un moment quand les acteurs de l’éducation ont des attentes. Lindsay Thomas avance qu’il y a eu les Assises de l’éducation et celles de l’intégration sociale. Les « policy decisions are in the pipeline ». « Il est vrai que les problèmes comme le bullying, les cyber abuses, etc. occupent le devant de la scène et exercent sur les décideurs une pression pour des mesures tantôt musclées et tape-à-l’œil, tantôt anesthésiantes et palliatives. »

Malgré tous les défis qui existent dans le secteur éducatif, le pédagogue affirme. « Ma conviction profonde : une approche holistique et un rejet du court-termisme permettront de construire du solide. Le chemin sera semé d’embuches et tous les partenaires de l’éducation doivent intérioriser cette implacable vérité. »