
Le ministre Osman Mahomed a révélé de graves irrégularités dans un contrat publicitaire liant Metro Express Ltd à Alliance Media. Il envisage de référer l’affaire à la FCC, soupçonnant un possible cas de favoritisme et de malversation.
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Un éventuel cas de fraude concerne le contrat entre Alliance Media et Metro Express Ltd (MEL) pour la gestion des espaces publicitaires. Le ministre du Transport terrestre, Osman Mahomed a levé le voile sur des irrégularités majeures lors d’une réponse parlementaire suite à une question de la députée Stéphanie Anquetil. Il a affirmé que le dossier sera soumis à la Financial Crime Commission (FCC), si le conseil d’administration de MEL y voit matière à enquête.
Selon lui, tous les dossiers relatifs au projet Metro Express étaient initialement gérés par le bureau du Premier ministre. Ce n’est qu’à son entrée en fonction l’année dernière qu’ils sont passés sous l’égide de son ministère. En examinant les documents disponibles, il a été porté à son attention qu’un exercice d’appel d’offres restreint avait été lancé pour la gestion des espaces publicitaires. Cet appel d’offres couvre l’ensemble du réseau actuel et futur de MEL, y compris les stations, rames, bâtiments, portails numériques et les lignes à venir.
Ce contrat, d’une valeur dépassant les Rs 75 millions pour la première année, aurait dû faire l’objet d’un appel d’offres ouvert, a souligné le ministre. Selon lui, les documents finaux signés le 28 août 2020 par Nayen Kumar Bala et M. Dass Mootanah, alors président et CEO de MEL respectivement, incluent des clauses que le bureau du State Law Office (SLO) avait pourtant écartées. Ces clauses, jugées abusives, portent notamment sur la prolongation du contrat initial de cinq ans par deux ans, puis une possible extension de sept ans à la discrétion d’Alliance Media.
« C’est une situation très préoccupante », a insisté le ministre. Ce dernier estime qu’il y a eu des irrégularités manifestes de la part de l’ancienne direction de MEL. Le conseil d’administration actuel, présidé par le Dr Harvin Soonarane, a d’ailleurs demandé à Alliance Media, le 14 avril 2025, de fournir des justificatifs sur les revenus générés. L’absence de mécanisme contractuel permettant à MEL de vérifier les revenus réels du contractant compromet gravement les intérêts de l’État a soutenu le ministre du Transport.
À ce jour, MEL a perçu plus Rs 34,2 millions, dont seulement Rs 5 millions en revenus proportionnels. L’enjeu est d’autant plus important que la clause de partage des revenus va jusqu’à 75 % au-delà de Rs 70 millions de recettes. Or, MEL ne peut pas vérifier l’exactitude des chiffres avancés selon le ministre.Interrogé par la députée Stéphanie Anquetil sur une résiliation immédiate du contrat, le ministre a indiqué que toute violation des obligations contractuelles – notamment l’absence de transmission des relevés trimestriels – pourrait entraîner une rupture de contrat. Il a ajouté que si le conseil d’administration de MEL juge le dossier suffisamment probant, « il sera transmis à la FCC ».

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