Les débats autour de la pétition électorale déposée par Vir Abhi Manuyu Trilochun contre les trois élus de la circonscription n°15 ont été appelés ce mercredi. La Cour suprême a réservé sa décision après les plaidoiries sur les points préliminaires.
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Vir Abhi Manuyu Trilochun, membre du Reform Party, a échoué à prouver que le Premier ministre (PM), Navin Ramgoolam, et le Premier ministre adjoint (DPM), Paul Bérenger, auraient influencé de manière indue les élections du 10 novembre 2024. C’est ce qu’a plaidé Me Robin Ramburn, Senior Counsel représentant le chef du gouvernement et son adjoint, devant la Cour suprême.
C’était ce mercredi 12 février 2025, dans le cadre des débats autour de la pétition électorale déposée par Vir Abhi Manuyu Trilochun contre les trois élus de la circonscription n°15 (La Caverne/Phoenix) : Khushal Lobine, Patrick Gervais Assirvaden et Mohammad Fawzi Allymun. Le PM et le DPM sont cités en tant que codéfendeurs dans la pétition. Les débats du jour ont été axés sur les points préliminaires soulevés par les parties citées dans la procédure. La Cour suprême a réservé sa décision à la suite des échanges.
Me Robin Ramburn a qualifié cette pétition de « purement spéculative, frivole et vexatoire, représentant un abus de procédure ». Il a ajouté qu’il n’a pas été prouvé que Sherry Singh, l’ancien Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, était impliqué dans les « Misie Moustas Leaks », qui, selon le pétitionnaire, auraient indûment influencé le choix des électeurs lors des dernières élections générales. En conclusion, le Senior Counsel a demandé aux juges Véronique Kwok Yin Siong Yen et Azam Neerooa de rejeter cette pétition.
De son côté, Me Urmila Boolell, Senior Counsel représentant Sherry Singh, a précisé que ce dernier n’était pas candidat aux législatives récentes, et qu’aucun lien n’avait été établi entre son client et « Misie Moustass ». De même, Me Rishi Hardowar, avocat de Khushal Lobine, a fait valoir que la pétition ne présente aucun fondement valide, parlant de sources anonymes concernant les fuites de « Misie Moustass ».
Quant à Me Kailash Trilochun, représentant son frère Vir Trilochun, il a souligné que cette pétition n’était pas une « pétition électorale classique ». Il s’appuie sur l’article 45 du Representation of People Act, qu’il interprète comme un fondement pour les allégations formulées dans la procédure. Il a brièvement évoqué une rencontre entre le PM et Sherry Singh.
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