Complot allégué: un Français accuse cinq de ses compatriotes de vouloir le piéger

Il a fait l’objet de cinq charges provisoires depuis son arrivée à Maurice. Serge Alexandre Lachkar, un investisseur français, se dit toutefois victime d’un complot. Il a juré un affidavit dans lequel il fait état d’une « machination » à son encontre. Serge Alexandre Lachkar est venu à Maurice en 2000. Il est alors détenteur d’un visa d’investisseur. Il se lance dans plusieurs projets dans les secteurs de l’énergie, de la construction et du tourisme. En 2010, il est naturalisé Mauricien. Il habite désormais La Preneuse, en compagnie de son épouse et de son fils, âgé de 31 ans. Serge Alexandre Lachkar s’associe à un de ses compatriotes en 2010. Les deux hommes se connaissent depuis 1992. Mais, au fil du temps, leur relation se détériore.

Charges formelles

Le plaignant dit avoir découvert une tentative de son partenaire d’affaires de l’évincer de l’entreprise qu’ils détenaient conjointement. Il doit, entre autres, répondre de plusieurs allégations faites contre lui au Central Criminal Investigation Department (CCID) par son compatriote. Ces allégations ne sont d’ailleurs pas sans conséquence, puisque Serge Alexandre Lachkar est arrêté à cinq reprises par le CCID. Il est notamment accusé à titre provisoire d’entente délictueuse, d’escroquerie, d’intimidation criminelle, de faux et d’utilisation frauduleuse de propriété. Dans son affidavit, Serge Alexandre Lachkar explique que certaines de ces charges ont été rayées. Cependant, il fait face à une charge formelle d’intimidation criminelle devant le tribunal de Bambous et d’une autre charge formelle d’utilisation frauduleuse de propriété, en Cour intermédiaire. L’investisseur dit aussi être venu en aide à quatre de ses compatriotes. Mais, par la suite, ces derniers se sont tous ligués contre lui et ont porté plainte à la police en l’accusant de complot.

Machination

Face aux événements qui ont conduit à son arrestation, Serge Alexandre Lachkar estime qu’il est victime d’une machination visant à lui nuire. De plus, il soutient que ses accusateurs se targuent d’avoir des connexions avec des gens hauts placés au sein de la force policière. Serge Alexandre Lachkar a ainsi juré un affidavit en Cour suprême dans lequel il étaye ses craintes. Il crie à l’intimidation, à la persécution, au harcèlement et dit craindre pour sa sécurité et celle de sa famille. L’investisseur français a retenu les services de l’avoué Patrick Boodhna.