L'ancienne présidente de la République a été auditionnée ce mardi par la Commission d'enquête, présidée par le juge Asraf Cauhyne.
L’annonce du Premier ministre en mars dernier d’instituer cette Commission d’enquête sur les «agissements» d’Ameenah Gurib-Fakim, après l'éclatement de l’affaire Platinum Card, avait fait tiquer plus d’un.
Pourquoi instituer une Commission d’enquête sur l’ex-présidente de la République et non sur l’homme d’affaires Alvaro Sobrinho, surtout que l’enquête sur ce dernier a été confiée à la Commission anticorruption (Icac) ?
L’affaire a pour toile de fond l’utilisation d’une carte bancaire par l’ex-présidente de la République fournie par l'ONG Planet Earth Institute, qui avait à sa tête l'homme d'affaires angolais controversé Alvaro Sobrinho, pour effectuer des achats personnels.
Dans le sillage de cette affaire, l’opposition parlementaire avait réclamé la démission d’Ameenah Gurib-Fakim et l’institution d’une Commission d’enquête sur Alvaro Sobrinho.
L’ex-Présidente de la République avait pris tout le monde de court en annonçant la mise sur pied d'une commission d’enquête sur Alvaro Sobrinho sans consulter le Premier ministre.
Pour Pravind Jugnauth, les choses sont claires : quelqu’un veut déstabiliser son gouvernement.
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Le leader du MMM, Paul Bérenger, estimait lui qu’Ameenah Gurib-Fakim a été conseillée par Xavier-Luc Duval, leader du PMSD et leader de l'opposition.
Xavier-Luc Duval avait souligné, lors d’une conférence de presse, que l’ancienne présidente de la République avait raison sur le fond et non sur la forme.
Si, pour le Premier ministre, la Commission d'enquête qu'il a instituée vise à trouver les coupables qui ont voulu casser son gouvernement, pour l’opposition, le gouvernement cherche aujourd’hui à noyer le poisson et dévier l’attention du vrai débat : l'affaire Sobrinho.
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