Le lundi 20 mars en Suisse, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu public un résumé de son 6e rapport d’évaluation. Document de référence d’une trentaine de pages, ce « rapport des rapports » rappelle l’urgence pour la communauté internationale de prendre des mesures concrètes en cette décennie pour lutter contre le changement climatique afin de sauvegarder notre planète. Et notre avenir.
Les 10 pays les plus touchés par les tempêtes pour la période 2000-2019 (Nations unies)
Rapport de synthèse du GIEC
Le changement climatique maintenant !
Problèmes
- Hausse de la température globale
- Hausse des émissions de CO2
- Hausse des risques de catastrophes naturelles
Dangers
- Hausse des maladies et des allergies
- Hausse de la déshydratation et de l’hyperthermie
- Hausse du déplacement et de l’extinction des espèces
- Hausse des espèces exotiques envahissantes
- Déclin dans la quantité et la qualité de l’eau
- Déclin dans les rendements agricoles et qualité nutritive
Solutions
- Déclin dans la consommation et les énergies fossiles
- Augmentation de la production d’énergies décarbonées
- Hausse de la rénovation énergétique et construction à énergie positive
- Hausse de la mobilité verte et douce
- Baisse des déchets et de la pollution
- Hausse de l’agroécologie, plantation d’arbres et réutilisation de l’eau
Les activités humaines ont réchauffé le climat à un rythme sans précédent
Dans son rapport, le GIEC rappelle que les émissions de gaz à effet de serre résultant des activités humaines ont réchauffé le climat à un rythme sans précédent. La température de la surface du globe s’est élevée de 1,1°C par rapport à la période préindustrielle.
Quels que soient les scénarios d’émission, le GIEC estime que le réchauffement de la planète atteindra 1,5°C dès le début des années 2030. Limiter ce réchauffement à 1,5°C et 2°C ne sera possible qu’en accélérant et approfondissant dès maintenant la baisse des émissions pour ramener les émissions mondiales nettes de CO2 à zéro, voire réduire fortement les autres émissions de gaz à effet de serre.
Autres informations du rapport du GIEC
- Les émissions de gaz à effet de serre (GES) doivent être réduites de 45 % par rapport au niveau de 2010 d’ici 2030 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
- Les émissions de GES ont atteint des niveaux record, malgré les confinements liés à la pandémie de Covid-19 en 2020.
- Le changement climatique entraîne une augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements météorologiques extrêmes, tels que les tempêtes, les inondations et les vagues de chaleur.
- Les océans absorbent environ 23 % des émissions de CO2, entraînant une acidification accrue et des impacts sur les écosystèmes marins.
- Les régions polaires continuent de se réchauffer plus rapidement que le reste de la planète, entraînant une fonte des glaciers, une hausse du niveau de la mer et des changements dans les écosystèmes marins.
- Les énergies renouvelables comme l’énergie solaire et éolienne devraient jouer un rôle important dans la réduction des émissions de GES.
- Les efforts d’adaptation, tels que la protection des côtes et la construction de bâtiments résistants aux catastrophes naturelles, doivent être renforcés pour atténuer les impacts du changement climatique.
Le saviez-vous ?
- Depuis plus de 30 ans, le GIEC évalue l’état des connaissances sur l’évolution du climat, ses causes, ses impacts et les mesures possibles d’atténuation et d’adaptation.
- Le nouveau rapport du GIEC, fruit d’une collaboration internationale, synthétise les connaissances scientifiques acquises entre 2015 et 2021 sur le changement climatique.
- Ce 6e rapport d’évaluation constituera la base scientifique principale pour le premier bilan mondial de l’Accord de Paris, qui aura lieu lors de la COP28 à Dubaï, Émirats arabes unis, à la fin de l’année.
ACTIVISME - Stefan Gua, militant écologiste : «La question compensatoire devient pressante»
« Aujourd’hui, nous ne pouvons plus dire du dérèglement climatique que c’est quelque chose de demain. Nous y sommes de plein fouet. » Commentaire du militant écologiste Stefan Gua, également membre de Rezistans ek Alternativ.
Il cite l’exemple du cyclone Freddy. « Jamais avant un cyclone n’avait tenu aussi longtemps et avec une telle intensité. » Nous serons confrontés à d’autres tels phénomènes à l’avenir, prévient-il. « Nous le savions déjà. »
Freddy, poursuit Stefan Gua, est le résultat d’un océan qui se réchauffe. « Le rapport du GIEC de 2021 a établi que notre océan est celui qui se réchauffe le plus. Ce qui occasionnera forcément des cyclones plus intenses et violents. » C’est pourquoi le militant écologiste est d’avis qu’on ne peut plus jouer la carte de l’étonnement à chaque nouveau rapport.
Le Stockholm Resilience Centre, publié depuis 2015, établissait les neuf limites planétaires à ne pas dépasser pour que la planète Terre continue à héberger la biosphère telle que nous la connaissons actuellement, poursuit-il. « Dans le dernier rapport du GIEC, certains autres marqueurs sont relevés, tels que l’impact sur la santé, les écosystèmes, l’agriculture, etc. Cependant, cela n’empêche pas une augmentation significative et constante des gaz à effet de serre dans notre atmosphère depuis au moins les quarante dernières années », dit-il.
Le militant écologiste affirme que l’industrie fossile est le principal responsable des émissions de gaz à effet de serre sur la planète, ce qui met en danger la vie sur terre. Il mentionne les chiffres du World Economic Forum, qui ont estimé les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’industrie fossile à 36,6 milliards de tonnes pour 2022, ainsi que James Hansen, un ancien scientifique de la NASA, qui avait déjà lié le réchauffement climatique à l’activité humaine en 1988. Qui plus est, « en février, le tribunal de Paris a rejeté les plaintes des ONG contre le plus grand projet de pipeline au monde mené par TotalEnergies en Afrique australe. Cela montre que les plus grands pollueurs continuent à menacer l’environnement en toute impunité ».
Tout cela fait dire à Stefan Gua qu’aujourd’hui, nonobstant les effets réels de la crise climatique, la question compensatoire devient pressante. « Elle concerne la vie des milliards de personnes vivant dans l’hémisphère Sud qui payent le prix des conséquences écologiques et sociales du modèle capitaliste global. »
Qui doit financer les réparations de ces pays victimes d’une crise à laquelle ils n’ont pas, ou très peu participé ? Qui mettra la main à la poche pour soutenir ces milliers de familles touchées par Freddy et qui ont tout perdu au Malawi et à Madagascar ? Ces questions, dit-il, sont intrinsèquement liées à la notion de responsabilité des pays émetteurs de GES qui y demeurent, pour la grande majorité, réfractaires.
Et à Maurice, il est important que la population puisse prendre part aux décisions de façon à assurer l’intérêt public, poursuit Stefan Gua. « Le cyclone Freddy est un indicateur de ce qui attendra les pays dans le bassin de l’océan Indien. Son passage indique clairement que le modèle touristique mauricien pied dans l’eau ne peut continuer face à la montée des eaux. La question de compensation devient donc aussi l’impératif de la classe capitaliste locale. »
Il est capital, insiste Stefan Gua, que l’argent obtenu ne soit pas sous forme d’emprunt auprès d’institutions internationales, d’une part. Et d’autre part, que cet argent soit utilisé à bon escient dans l’intérêt du peuple.
DÉVELOPPEMENT DURABLE - Jovin Hurry, expert en développement durable : «Nous n’en faisons pas assez, et pas assez vite»
« Comment l’île Maurice, en tant que petit État insulaire, doit-elle prendre en compte ces conclusions, alors qu’elle se prépare à la COP28 qui se tiendra à Dubaï, en décembre ? » C’est, selon le Mauricien Jovin Hurry, la question à se poser. Expert en développement durable et membre de Next Leaders’ Initiative for Sustainability (NELIS), un groupe de réflexion et d’action sur l’avenir du leadership en matière de durabilité, il réagit au dernier rapport du GIEC.
Premier constat : l’interdépendance du climat, des écosystèmes et de la biodiversité ainsi que des sociétés humaines y est clairement établie. « Le rapport valorise les diverses formes de connaissances et les liens étroits entre l’adaptation au changement climatique et le bien-être humain », fait remarquer Jovin Hurry.
Mais pas seulement. Le GIEC, dans son rapport, reconnaît aussi la diversité croissante des acteurs impliqués dans l’action climatique. « Cette diversité d’acteurs, Maurice l’a également constatée au fil des années. »
Les défis sont nombreux. « Le changement climatique a réduit la sécurité alimentaire et affecté la sécurité de l’eau, entravant ainsi les efforts déployés pour atteindre les objectifs de développement durable. » Pour ne rien arranger, le réchauffement et l’acidification des océans ont eu un impact négatif sur la production alimentaire à partir d’émissions territoriales.
Le rapport du GIEC met en garde contre l’insécurité alimentaire aiguë qui peut survenir à tout moment et dont la gravité menace les vies et les moyens de subsistance. « Si l’île Maurice est déjà consciente de ce qui précède, elle n’a pas encore pris la mesure de l’urgence des nouvelles situations. Cela a été mis en évidence lors des récentes Assises de l’agriculture organisées au Complexe sportif de Côte-d’Or, qui ont rassemblé les principales parties prenantes afin d’élaborer une feuille de route commune. »
Des initiatives ont certes été enclenchées. Mais chacun y contribue à sa manière, avec les moyens dont il dispose. Il est toutefois important de se demander à quelle vitesse et en quelle quantité ces initiatives devraient être mises en œuvre, compte tenu de l’alerte à l’insécurité alimentaire, afin qu’un impact palpable puisse être ressenti à court terme. « Nous n’en faisons pas assez, et pas assez vite », deplore Jovin Hurry.
Il plaide pour un processus systématique de collaboration. « Cet important processus de travail et de suivi méthodique doit s’étendre sur au moins une décennie, avec un élan croissant pour que des résultats significatifs soient obtenus. »
La solution est-elle d’offrir de multiples options de financement, en particulier pour les nouvelles initiatives et les jeunes ? « Le rapport souligne que l’amélioration de la disponibilité et de l’accès au financement permettrait d’accélérer l’action climatique. Et aussi que le financement public est un catalyseur important de l’adaptation et de l’atténuation et qu’il y a suffisamment de capitaux et de liquidités au niveau mondial pour combler les déficits d’investissement. »
Selon Jovin Hurry, le gouvernement dispose de suffisamment de ressources économiques pour augmenter les flux financiers et améliorer le profil risque-rendement des investissements s’il le souhaite. Il estime que l’utilisation de l’effet de levier serait la voie à suivre pour les petits États insulaires en développement, dans le cadre d’un effort coordonné visant à pousser la communauté internationale à atteindre l’objectif crucial de
100 milliards USD par an.
Si le financement est utilisé de manière appropriée par les jeunes Mauriciens, ils pourront s’adapter à une île de plus en plus chaude, confrontée à des incertitudes climatiques croissantes. Les décisions prises au cours de cette décennie en matière d’adaptation au changement climatique à Maurice auront un impact sur leur avenir ainsi que sur celui de leurs familles. « Les faits rapportés sont là, y compris les impacts négatifs prévus en Afrique. Il est crucial que les jeunes participent davantage aux processus décisionnels nationaux qui affectent leur avenir, car c’est leur vie qui est en jeu. »
Jovin Hurry n’en démord pas : Maurice doit impérativement revoir à la hausse ses ambitions en matière d’adaptation et de contributions déterminées au niveau national.
ÉNERGIE - Dr Khalil Elahee, expert de l’énergie : «Le Budget doit être axé sur la lutte contre le changement climatique»
L’urgence d’agir. S’il est une chose qui ressort du 6e rapport de synthèse du GIEC, c’est bien celle-ci, affirme le Dr Khalil Elahee, Associate Professor à l’université de Maurice (UoM) et chercheur dans le domaine énergétique.
Le financement, d’abord. « Le capital global existe et il est suffisant. Mais des barrières empêchent l’accès aux finances. » Nous avons besoin d’environ Rs 60 milliards d’ici à 2030 pour atteindre 60 % d’énergie renouvelable dans la génération électrique. Or, nous ne recevons que Rs 2 milliards et n’utilisons que Rs 1 milliard. « Les bailleurs de fonds, qui devraient nous soutenir au nom de la justice climatique, ont cette attitude de croire qu’ils ont fait le nécessaire. Nous sommes très loin du compte. »
C’est pourquoi l’expert préconise un changement d’approche vers le « Shift Development Pathways Towards Sustainability », comme le recommande le rapport du GIEC. Concrètement ? « Il faut que l’exercice budgétaire soit axé sur la lutte contre le changement climatique, ce qui peut avoir des synergies avec les réformes nécessaires dans le domaine de l’éducation, de l’aménagement du territoire et du développement d’une économie numérique. C’est cette logique systémique qui fait défaut. » Le Dr Khalil Elahee rappelle que le rapport du GIEC exige une transition rapide et complète dans tous les secteurs.
Cependant, force est de constater que la part des énergies propres a diminué cette année. « Je pense que nous n’avons pas toujours compris l’urgence de la gestion de la demande. C’est une erreur fatale lorsque nous subissons une hausse de la température et de l’humidité qui nous pousse à utiliser la climatisation. »
En tant que petit État insulaire en développement gravement affecté par les impacts du changement climatique alors que nos émissions sont négligeables, tendre vers le « Net Zero Emission » doit être une question de principe, insiste-t-il. « L’usage abusif de béton dans la construction et les infrastructures ne conduira pas seulement à la création de chaleur artificielle, mais provoquera également des inconvénients tels que, lors de pluies torrentielles, des effets en cascade contraires à l’esprit d’une économie locale et numérique », prévient l’expert.
Quelles sont les solutions ? « Pourquoi ne pas faire du reboisement du pays une priorité nationale ? Cela va dans le sens des synergies qu’identifie le rapport du GIEC, alliant également l’adaptation et l’atténuation. »
Selon lui, le rapport du GIEC renferme un message « extrêmement pertinent » que les décideurs publics et privés font souvent « semblant » d’ignorer. « Qui sont ceux qui souffrent le plus du changement climatique ? Que ce soit ici, au Bangladesh ou aux États-Unis, ce sont surtout les communautés les plus vulnérables. Il y a environ 20 % des gens, ici comme ailleurs, qui sont responsables de 80 % des problèmes, alors qu’une minorité, finalement bien moins de 20 %, est affectée à plus de 80 % par les impacts. C’est un constat tout aussi valable localement que globalement. »
La priorité, poursuit le Dr Khalil Elahee, est de se focaliser sur ceux qui causent les problèmes et sur les vraies victimes qui ont besoin d’être soutenues. Comment y parvenir ? Le rapport parle également de l’innovation technologique comme un outil. Un exemple concret est l’installation de panneaux photovoltaïques que le gouvernement offre gratuitement aux foyers les plus démunis. « Il est prévu d’atteindre 10 000 foyers à faible revenu. C’est une initiative de ‘Scale-up’, pour reprendre une expression très courante dans le rapport. Malheureusement, nous n’allons pas assez vite. C’est pourquoi il faut adopter une approche intégrée », plaide-t-il.
Pourquoi ne pas également accélérer les efforts visant à réaliser des économies d’énergie et à promouvoir l’efficacité énergétique, poursuit l’expert. Car gaspiller de l’énergie provenant du soleil en ayant, par exemple, un réfrigérateur de 20 ans qui consomme beaucoup d’énergie, n’est pas un exemple de durabilité, indique-t-il.
Infrastructures - Un développement urbain à réimaginer
Même avec une augmentation contrôlée de la température de 1,5°C, les petits États insulaires en développement continueront à faire face à des impacts encore plus sévères au cours du 21e siècle, souligne le Dr Manta Nowbuth, professeure associée au département de génie civil de l’UoM. D’autant qu’au niveau mondial, les impacts d’événements tels que les sécheresses et les vagues de chaleur augmenteront d’au moins 20 %, et les impacts des inondations de 30 %.
À Maurice, si des mesures ont été prises pour améliorer la gestion des inondations dans certaines zones, les précipitations extrêmes enregistrées chaque année augmentent les problèmes d’inondation à un rythme beaucoup plus rapide. D’ailleurs, plus de 300 sites ont été désignés zones inondables.
Comme indiqué dans le Policy Booklet on Climate Resilient Infrastructure de l’UoM, s’appuyer largement sur des drains, des ponceaux, des murs anti-inondation ou d’autres structures d’ingénierie n’est pas toujours la meilleure façon de gérer l’évacuation des eaux d’inondation, dit-elle. Les systèmes de gestion des eaux pluviales ne sont pas conçus pour faire face aux précipitations les plus extrêmes et risquent donc d’être débordés, ajoute le Dr Manta Nowbuth.
Une approche holistique au niveau du bassin versant, comprenant une combinaison de solutions naturelles et de structures de gestion des inondations, est mise en œuvre dans de nombreux pays pour résoudre les problèmes d’inondation. Cette pratique est encouragée pour les projets de morcellement, mais elle doit être étendue au niveau du bassin versant. Les scénarios futurs exigent que nous soyons mieux préparés, insiste-t-elle.
Concernant la sécheresse, le principal problème est lié aux installations de stockage de l’eau ainsi qu’à notre développement et notre consommation non durables des ressources en eau, souligne le Dr Manta Nowbuth. La dernière période de sécheresse a montré que nous ne sommes pas prêts à faire face à un épisode de sécheresse grave, qui pourrait durer deux cycles ou plus, avance-t-elle.
La solution à court terme ? « Il s’agit d’améliorer la compréhension des ressources en eau souterraine pour une gestion plus optimale.
L’augmentation du stockage des eaux de surface et la diminution de l’eau non comptabilisée devraient être prioritaires. Toutefois, la mise en œuvre de ces projets prend plus de temps, et les études passées menées sur les prévisions de sécheresse à Maurice indiquent l’arrivée d’une année très sèche en 2024 », déclare le Dr Manta Nowbuth.
Bien que les vagues de chaleur ne soient pas encore un sujet de discussion, l’augmentation annuelle des températures extrêmes indique déjà la nécessité de revoir la conception des bâtiments et des villes pour améliorer le confort thermique, ajoute-t-elle. Mais pas seulement. Les routes, les ponts, le port et l’aéroport sont vulnérables aux inondations, à l’érosion et aux glissements de terrain, renchérit le Dr Asish Seeboo, chargé de cours au département de génie civil à l’UoM. Sans parler des systèmes d’approvisionnement en eau et en électricité qui pourraient être affectés.
Pour y faire face, le Dr Asish Seeboo estime que Maurice doit investir dans la construction d’infrastructures résilientes face aux inondations, vents violents, tempêtes, etc. « Il est également nécessaire d’intégrer les considérations relatives au risque climatique dans la planification et le développement des infrastructures. Par exemple, l’incorporation d’infrastructures vertes telles que les jardins de pluie, les bio récipients et les chaussées perméables peut contribuer à atténuer l’impact des fortes précipitations et à prévenir les inondations. »
Le Dr Yashwaree Baguant-Moonshiram, chargée de cours au département de génie civil de l’UoM, abonde dans le même sens. L’urbanisation rapide du pays pose de nouveaux défis en termes de durabilité et de résilience. D’autant qu’elle a entraîné d’importants changements dans l’utilisation des terres, en particulier la conversion de terres agricoles en zones urbaines, ce qui a eu des répercussions négatives sur les écosystèmes naturels et la biodiversité.
« Les stratégies d’atténuation devraient se concentrer sur la promotion d’un développement urbain durable. Notamment en encourageant le développement de sites intercalaires et en limitant l’empiétement sur les zones agricoles ainsi que les zones sensibles sur le plan
environnemental », suggère-t-elle.
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