Le système d’alerte contre les catastrophes naturelles que le ministère de la Sécurité sociale et de l’Environnement veut mettre en place ne sera finalement pas prêt à temps. Un deuxième exercice d’évaluation a été commandité à la suite de manquements observés dans le premier exercice.
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Le projet consistant à mettre en place un système d’alerte national contre les catastrophes naturelles va prendre du retard. Cela après que l’Independent Review Panel (IRP) ait, dans un jugement rendu le 27 mai dernier, ordonné la réévaluation des offres qui ont été reçues en octobre 2018.
Ce projet, chapeauté par le ministère de la Sécurité sociale et de l’Environnement, avait initialement été confié à la firme One2Many BV pour un montant de Rs 35 millions le 8 avril dernier. Sauf que l’une des firmes ayant également participé à l’exercice d’appel d’offres, Unified Messaging System As, a décidé de contre-attaquer et ainsi contester cet exercice d’allocation de contrat. Dans sa lettre de contestation, Unified Messaging System As explique que son offre était la meilleure et deuxièmement « the public body failed to appreciate that the Unified Messaging System As was more substantially responsive to the bidding documents ». Ainsi, après avoir pris en compte les différents points mis en avant, le comité d’appel a finalement ordonné une réévaluation après avoir pris note de certains manquements. L’IRP a même statué que le Bid Evaluation Process n’était pas en conformité avec la Public Procurement Act.
Cette décision de l’IRP est un coup de massue pour le ministère de la Sécurité sociale et de l’Environnement, car il s’agit d’un projet d’une importance nationale qui vise à mettre en garde la population contre tous cas de catastrophes naturelles. Le protocole d’alerte que les autorités comptent mettre en place est un message uniforme destiné aux médias (radios, télévision, portables et réseaux sociaux) qui se chargeraient alors de diffuser le message et ainsi conscientiser un maximum de personnes sur l’arrivée d’une éventuelle catastrophe naturelle. Le ministère prévoit aussi de mettre ce système à contribution lorsqu’il s’agira de déterminer le timing des alertes cycloniques ou autres catastrophes naturelles tout en étant en consultation avec le service météorologique de Vacoas.
Il faut dire que les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes à Maurice, qui a été témoin de plusieurs tragédies humaines lors de ces dernières années. D’ailleurs, selon le World Risk Report datant de 2015, Maurice est classé comme le septième pays le plus exposé aux catastrophes naturelles à travers le monde. Il s’agit d’un projet qui touchera non seulement Maurice, mais aussi les autres pays de la République, c’est-à-dire Rodrigues, Agaléga ainsi que St-Brandon.
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