Faits Divers

Adurshee, 13 ans, fauchée en pleine jeunesse - Neha, la mère : «Elle voulait réaliser mon rêve d’être hôtesse de l’air»

Gangeshwaree Babooram

Elle avait toute la vie devant elle et tout plein de projets. Gangeshwaree Babooram a toutefois quitté ce monde de façon tragique, terrassée par un œdème cérébral aigu le 27 juin. Sa mère Neha nage en plein désarroi. Sa fille ne pourra être hôtesse de l’air. Un rêve qu’elles caressaient toutes les deux. Ce drame a bouleversé ceux qui ont côtoyé l’adolescente.

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Gangeshwaree, que tout le monde appelait Adurshee, âgée de 13 ans, est partie sur la pointe des pieds. L’ado issue d’Union Park, malgré son jeune âge, savait ce qu’elle voulait faire de sa vie une fois ses études terminées : être hôtesse de l’air. C’était le rêve qu’elle caressait depuis son enfance. Mais au matin du 27 juin, tout s’est envolé. Admise à l’hôpital depuis plus d’une semaine après des crises d’épilepsie, la jeune fille a poussé son dernier soupir. Selon Neha, elle aurait été droguée à son insu.

La maman ne cesse de pleurer la disparition de sa benjamine. Son époux Sujit Kumar Babooram, 41 ans, et elle sont séparés depuis de nombreuses années. Adurshee vivait avec elle, mais elles ont dû déménager à plusieurs reprises. « Malgré cette situation, ma fille s’est appliquée dans ses études. Elle a dû changer d’école à chaque fois que je déménageais », explique sa mère.

Puis, il y a eu ce voyage à Dubayy. « Adurshee m’accompagnait. Je lui ai dit que j’avais voulu être hôtesse de l’air. Elle m’a répondu qu’elle en ferait son métier. Mo pou realiz to rev, Ma, m’a-t-elle dit », raconte Neha. Sa fille bossait dur à l’école pour réaliser le rêve de sa mère, qui était devenu le sien.

Apprendre une autre langue

« Elle avait de bons résultats. Je ne voulais pas qu’elle reste sans rien faire », poursuit la mère. Et tout récemment, elle avait conseillé à sa fille d’apprendre une autre langue. « Elle se préparait déjà pour ce métier. Je lui disais que maîtriser une autre langue allait être un avantage pour elle dans ce domaine. Elle voulait apprendre l’arabe », poursuit Neha.

Outre ses études, Adurshee adorait la musique. « Au collège, elle était sollicitée pour chanter. Elle avait déjà un répertoire. Mais la plupart de ses chansons sont tristes », nous dit Neha. Mais ce qui comptait pour cette mère, c’était le bien-être de sa fille. Et il y a peu, elle l’avait inscrite pour des cours de karaté.

En mai, la mère d’Adurshee a été mise à la porte de la maison qu’elle louait à Vacoas. Sa fille est allée vivre quelques semaines chez son père à Union Park avant qu’elle ne la reprenne. Elles s’étaient installées à Montée S, Petite-Rivière. L’adolescente est tombée gravement malade le 18 juin. Adurshee a fait plusieurs crises d’épilepsie. Elle s’est retrouvée à l’unité des soins intensifs de l’hôpital de Rose-Belle, puis, à celle de l’hôpital du Nord, à Pamplemousses, où elle a rendu l’âme le 27 juin. « J’ai moi-même été victime de crises d’épilepsie, mais ma fille n’a jamais eu ces crises auparavant », lâche Neha.

Pour elle, sa fille a été victime d’un acte malveillant. « On lui a donné de la drogue synthétique à son insu, alors qu’elle était déjà malade », soutient-elle. L’autopsie a conclu à un « acute cerebral œdema ». Le rapport toxicologique est attendu.

« Ma fille voulait voyager. Elle avait tellement de choses à faire. Pourquoi me l’a-t-on arrachée », dit cette mère en pleurs. Quant au père de l’adolescente, il soutient que sa fille n’a jamais pris de drogue. « Je suis quelqu’un de très strict. Je ne fume pas, je ne bois pas d’alcool. Ma fille ne s’est jamais droguée. Nous allons attendre le rapport de la police », dit Sujit Kumar Babooram.

Quant à la dame incriminée par Neha, elle clame son innocence. « Nous les avons accueillies comme des membres de notre famille. Elle ne payait aucun loyer. Nous n’avons jamais été mêlé à des affaires de drogue. Comment peut-elle nous blâmer ? » lâche la dame, qui dit avoir, au contraire, apporté son aide lorsque l’adolescente est tombée malade.

 

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