Depuis samedi, la State Trading Corporation (STC) a négocié avec trois gouvernements pour l’approvisionnement du pays en produits pétroliers. Et à la suite des négociations entre l’ancien vice-Premier ministre Showkutally Soodhun et les ministres saoudiens du Pétrole et des Finances, c’est la compagnie nationale saoudienne Aramco qui débloquera la situation à Maurice.
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La cargaison annoncée par le ministre du Commerce Ashit Gungah au Parlement ce mardi 5 décembre devrait arriver à Port-Louis au plus tard dimanche, bien avant l’épuisement de notre stock.
La dernière cargaison de produits pétroliers, qui comprend le Mogas, le Gasoil et le Jet A1, est arrivée à Maurice fin novembre. Toute cargaison reçue par la STC peut approvisionner le pays pour une période de 14 jours. Ce qui signifie que si une alternative n’avait pas été trouvée, le pays aurait fait face à une pénurie à partir de la mi-décembre.
Des négociations ont alors eu lieu entre la STC et les gouvernements sud-africain, singapourien et saoudien. La crise a pu être désamorcée et c’est la présence de Showkutally Soodhun en Arabie Saoudite qui a facilité les discussions. La compagnie nationale saoudienne de pétrole Aramco a répondu à l’appel de Maurice et la cargaison de carburant a déjà quitté Jeddah.
Tout cela intervient dans le sillage du litige opposant la compagnie Betamax à la STC. La compagnie de Veekram Bhunjun a réclamé et obtenu un ordre intérimaire de la Haute Cour de Karnataka, visant à interdire à une cargaison de produits pétroliers destinée à Maurice de quitter le port de New Mangalore. L’injonction intérimaire, émise par les juges Bhimanagouda Sanganagouda Patil et Aravind Kumar depuis le 29 novembre, reste en vigueur jusqu’au lundi 11 décembre.
Du côté de Mangalore, c’est le statu quo. L’affaire a été renvoyée au 11 décembre.
La STC conteste en Cour suprême l’award du Centre international d’arbitrage de Singapour. Cette sentence arbitrale rendue le 5 juin ordonnait à la STC de verser Rs 4,7 milliards de dommages à Betamax pour rupture de contrat pour l’approvisionnement de Maurice en produits pétroliers de l’Inde. Il s’agit de la plus grosse pénalité infligée à ce jour à un organisme parapublic mauricien.
En attendant que l’affaire soit entendue, Betamax a réclamé que la STC lui fournisse une garantie bancaire de 700 000 USD (Rs 24 millions) dans le litige qui oppose les deux camps. Mais la STC maintient sa position : elle ne paiera pas de garantie à la compagnie Betamax pour débloquer la situation.
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