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Campagne électorale - Oriflammes et ronds-points : une équation risquée pour les conducteurs 

Des oriflammes ont été installées à des intersections et ronds-points, soulevant des préoccupations pour la sécurité routière.

Comme à chaque campagne électorale, les espaces publics se parent d’affiches, de banderoles et d’oriflammes. Même les intersections et les ronds-points ne sont pas épargnés à certains endroits, ce qui non seulement soulève l’inquiétude des environnementalistes, mais pose aussi des risques pour la sécurité routière. 

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Bien que nous soyons en 2024, la pratique des partis politiques de « marquer leur territoire » en parant les espaces publics d’oriflammes, de banderoles et d’affiches semble toujours aussi prisée. Le hic toutefois est qu’à mesure que la campagne électorale avance, elles se multiplient aux abords des intersections routières et même sur les ronds-points, rendant la visibilité des usagers de la route plus difficile. 

Pourtant, des alternatives plus écologiques et plus sûres pour la sécurité routière existent. « C’est bien triste qu’on mène une campagne électorale sans véritable programme et sans idées, alors que nous sommes à l’ère du numérique », déplore Bernard Cayeux, de l’équipe mru2025, qui milite pour l’environnement. « Les partis politiques doivent donner des rendez-vous fixes à la population et présenter leur programme. Les réseaux sociaux et d’autres canaux de communication peuvent parfaitement remplir ce rôle », insiste-t-il. 

Pour Bernard Cayeux, si les oriflammes et banderoles sont les seuls éléments qui peuvent faire gagner les élections, cela équivaut à abrutir les gens. Elles créent, selon lui, l’illusion d’une fête, alors qu’il n’y a rien de drôle à célébrer dans des élections.

Adi Teelock, membre de Platform Moris Lanvironman et militante écologiste, admet, pour sa part, que les oriflammes sont une tradition propre à chaque campagne électorale. « Tant qu’elles sont en tissu, qu’elles ne gênent pas la vue des automobilistes et qu’on n’en fait pas trop, cela ne pose pas de problème. Surtout si elles sont réutilisées et ne finissent pas parmi les déchets », explique-t-elle.

Elle souligne également que les oriflammes ne votent pas et qu’elles ne déterminent pas l’issue des élections. Elle est convaincue que les partis et candidats devraient mettre l’accent sur la présentation de leur manifeste électoral et respecter leurs adversaires. Elle estime que les affiches et oriflammes ne doivent pas être installées dans des zones où elles défigurent l’environnement ou mettent en danger les usagers de la route. 

Face aux préoccupations soulevées par les internautes et auditeurs dans l’émission La Voix Maurice sur Radio Plus dans la matinée du samedi 12 octobre 2024, le chef inspecteur Shiva Coothen a annoncé que le commissaire de police réunira les Campaign Managers des formations politiques pour discuter des problèmes constatés. En attendant, il a demandé la collaboration des partis pour qu’ils instruisent leurs agents à respecter une zone tampon d’un à deux mètres lors de l’installation de leurs banderoles et oriflammes. Cela permettra aux automobilistes de conserver une bonne visibilité aux intersections et ronds-points.

Le responsable de communication de la police a précisé que celle-ci ne retirera pas de sa propre initiative les banderoles et oriflammes déjà installées, sauf si elles présentent un danger évident pour la sécurité routière. « Nous savons que cela fait partie du folklore mauricien à chaque élection et nous privilégions le dialogue pour garantir un déroulement qui ne nuise pas à la sécurité routière », a-t-il déclaré. 

Le chef inspecteur Coothen a également exprimé l’espoir que le bon sens prévaudra. « Les partis politiques doivent comprendre que nous devons agir dans le respect des paramètres légaux », a-t-il souligné.

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