«Mo napa ti pe tret personn de zako. » C’est ce que la ministre de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille, Kalpana Koonjoo-Shah, a écrit sur sa page Facebook en lettres capitales. Elle réagit ainsi à la polémique et aux nombreuses critiques l’entourant depuis samedi.
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Lors de la conférence de presse des femmes parlementaires du MSM, organisée samedi matin pour demander la démission de Joanna Bérenger, députée du MMM, pour un post sur Facebook vendredi, on pouvait entendre la ministre dire à voix basse à un interlocuteur sur son téléphone mobile : « Get zot, zot kouma zako. » Cela sans savoir que les micros et caméras des journalistes présents étaient déjà allumés. Cette séquence a fait le buzz sur les réseaux sociaux.
Sur sa page Facebook, Kalpana Koonjoo-Shah explique : « Je ne faisais que renseigner une personne qui m’avait téléphoné pour me demander quels mots exacts avaient été écrits dans le Hansard quand une députée nous avait traités de zako ». La ministre demande « de ne pas dévier l’attention. Ce que Joanna Bérenger a fait est très grave ». Ses explications sur Facebook ont fait l’objet de beaucoup de commentaires négatifs et parfois très personnels sur sa propre personne.
En réaction aux explications de la ministre, Joanna Bérenger a indiqué, dimanche, toujours sur Facebook, qu’à aucun moment dans le Hansard, où sont retranscrits les travaux parlementaires, « il n’est écrit ce dont Kalpana Koonjoo-Shah m’accuse. Par contre, dans le Hansard, il y a ce que son Premier ministre disait en 2012 ». Dans un extrait du Hansard du 19 juin 2012, qu’elle a posté, on peut lire que Pravind Jugnauth, alors dans l’opposition, avait lancé « Tape kouma zako. Tape ! Zot pou kone apre ! Nek tape mem twa ! »
Joanna Bérenger demande aussi à la ministre de l’Égalité des genres si « elle arrêtera un jour de faire ses palabres et ses mensonges pour s’occuper des enfants de ce pays. Est-ce qu’elle sait qu’il y a encore des familles qui dorment sous la tente dans la fraîcheur ? Que fait-elle pour elles ? Que fait-elle pour les enfants qui ont été abusés dans les écoles spécialisées ? »
La veille, la députée avait expliqué ceci : « Un proverbe créole que j’ai partagé sur mon compte Facebook personnel a été mal interprété. Je tiens à préciser qu’à aucun moment, je n’ai insulté aucune religion. » Elle avait ajouté qu’il n’était pas dans ses intentions de blesser qui que ce soit.
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