Le Fonds monétaire international (FMI) revient à la charge. Il propose des réformes pour renforcer l’indépendance et la position financière de la Bank of Mauritius (BoM). Dans le dernier rapport de l’Executive Board du FMI dans le cadre de l’Article IV Consultation Paper, l’institution est d’avis qu’il faut interdire les transferts des fonds de la banque centrale vers le gouvernement. Il préconise aussi le retrait de la BOM de l’actionnariat de la Mauritius Investment Corporation (MIC). La délégation du FMI avait réalisé une mission de deux semaines à Maurice fin avril.
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Ce n’est pas la première fois que le FMI attire l’attention sur l’actionnariat de la banque centrale auprès de la MIC. Lors de la conférence de presse de la délégation du FMI à Maurice au début du mois de mai, la cheffe de mission avait exprimé ses réserves et insisté sur l’indépendance de la BoM.
Dans ce rapport de l’Executive Board, l’institution revient avec une série de recommandations entre autres la modernisation du cadre régissant la politique monétaire afin que la crédibilité et l'indépendance de la banque centrale soient préservées.
Le FMI est d’avis que la stratégie d'intervention en devises de la Banque de Maurice devrait viser à atténuer la volatilité tout en permettant une flexibilité du taux de change, facilitant ainsi l'ajustement macroéconomique.
Le gouvernement doit ainsi recapitaliser la Banque centrale pour qu’elle puisse soutenir les coûts de la politique monétaire.
L'indépendance opérationnelle et la position financière de la banque centrale doivent être renforcées, notamment à travers une réforme de la loi entourant le fonctionnement de la BoM. Cette réforme devrait principalement interdire les transferts d’argent de la banque centrale au gouvernement et ce qu’il appelle le quasi ‘fiscal financing’. La banque centrale doit se désengager de l’actionnariat de la MIC.
Par ailleurs, le FMI maintient ses estimations pour la croissance : 6,1 % en 2022. Le secteur touristique jouera un rôle majeur dans cette reprise avec les arrivées touristiques qui devraient atteindre 60 % de leur niveau prépandémique.
Par contre, l’inflation sera à deux chiffres. 11,4 % en 2022 a causé la raison de la flambée des prix des produits de base, de la dépréciation de la roupie et de la reprise de la demande intérieure. Le chômage devrait diminuer au fur et à mesure que le rebond se précise.
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