Il ne faut pas boire et conduire. Outre le fait de mettre sa sécurité en péril, c’est aussi celle des autres qui est à risque. Le point avec Barlen Munusami expert en sécurité et auteur du livre Le guide complet du conducteur.
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Il ne faut pas boire beaucoup et être dans un état euphorique pour être positif à l’alcool test, selon Barlen Munusami. Tout est une question de perception, dit-il. « Le taux d’alcoolémie dans le sang dépend de plusieurs facteurs : si on a consommé de l’alcool à jeun ou après un repas, le genre et la masse corporelle d’un individu... » explique-t-il. Ainsi, il est recommandé de ne pas dépasser un verre standard, dépendant du type d’alcool que l’on consomme. Si une personne prend un deuxième, il peut être positif à l’alcootest, car « un verre entraîne souvent un autre », selon lui.
Outre les conséquences sur la santé, l’alcool au volant peut entraîner une suspension du permis de conduire, une amende ou encore une peine d’emprisonnement, qui ne peut être communiée en travaux communautaires, fait ressortir Barlen Munusami.
Mythes et réalité
Seul le temps peut permettre de diminuer le taux d’alcoolémie, affirme Barlen Munusami. Ainsi les différentes astuces que les automobilistes tentent d’employer pour ne pas être testé positif à l’alcooltest ne sont que vaines, affirme-t-il. « Ce ne sont que des idées reçues. Cela ne diminue pas le taux d’alcoolémie, mais peut éventuellement réduire l’effet de l’alcool », explique-t-il. à bas donc les cafés salés, la douche écossaise, la forte consommation d’eau, boire une cuillère d’huile, croquer un bonbon de menthe ou manger de l’élaïti. Cela ne va aucunement faire passer avec brio l’alcootest, affirme Barlen Munusami. Il souligne aussi que le taux d’alcoolémie diminue de 10 millilitres en une heure chez les femmes et de 15 millilitres dans le même laps de temps chez les hommes.
Barlen Munusami : «La moindre perte de vigilance peut être fatale»
Selon Barlen Munusami, expert en sécurité routière et auteur du livre Le guide complet du conducteur, l’impact de la somnolence au volant est minimisé. Sa prévalence étant plus élevé en cette période de festivités, où nombreux sont les automobilistes enchaînant rencontres familiales et sociales sans vraiment prendre le temps de récupérer, il les invite à prendre un maximum de précautions.
« La somnolence est la période de transition entre la période de l’éveil et le sommeil, quand un individu fait un micro-sommeil d’une à quatre secondes. Les yeux peuvent se fermer et l’automobiliste peut perdre le contrôle de son véhicule, ce qui peut s’avérer fatal. » C’est ce qu’affirme Barlen Munusami. La somnolence peut être le résultat de trois facteurs : la fatigue, l’alcool ou un repas copieux.
Pour lui, ceux qui doivent prendre le volant doivent s’accorder un temps de sommeil d’au moins sept heures. « En cette période de fête, on a tendance à participer à différentes fêtes jusqu’à fort tard la nuit, ce qui va diminuer le temps de sommeil. Ce qui fait qu’un individu n’aura pas de bon repos si les festivités sont étalées sur plusieurs jours », dit-il. Selon lui, le danger peut alors survenir de jour comme de nuit, particulièrement lors de longs trajets qui sont souvent monotones. Mais la fatigue peut être aussi la conséquence de longues heures de travail, souligne-t-il.
L’alcool est souvent incontournable lors des fêtes. Il conseille ainsi aux chauffeurs de ne pas consommer de boissons alcoolisées s’ils doivent prendre le volant. « Quand on tombe dans la somnolence, on perd le contrôle de son véhicule. Les paupières vont devenir lourdes et le cerveau va fonctionner au ralenti, ce qui va entraîner un manque de coordination », explique Barlen Munusami.
Prendre le volant après avoir consommé un repas copieux peut avoir également des conséquences graves, ajoute encore notre interlocuteur. Particulièrement entre 13 et 14 heures, où on peut tomber dans la somnolence.
Il exhorte ainsi les automobilistes d’être prudents et de s’abstenir de prendre le volant en cas de fatigue. « La moindre perte de vigilance peut être fatal », soutient-il.
Gare à la somnolence au volant
De janvier au 27 décembre 2017, 156 personnes ont trouvé la mort dans des accidents sur nos routes. Outre la vitesse, la somnolence au volant ne serait pas étrangère aux cas d’accidents fatals. C’est la conviction du Dr Nielsen Pillay, médecin généraliste, qui prodigue, ci-dessous, des conseils sur les mesures à prendre pour se protéger.
D’emblée, le praticien nous parle de la somnolence, qui peut surprendre à tout moment le conducteur imprudent. « La somnolence entraîne une difficulté ou l’incapacité de conduire convenablement. Elle multiplie par 8 les risques d’accidents », affirme-t-il. Selon lui, après 17 heures de veille, prendre le volant équivaut à conduire avec 0,5 g d’alcool dans le sang. Et conduire entre 2 et 5 heures augmente, par plus de 5, les éléments de risque.
Heures à redouter
Selon le Dr Pillay, les accidents surviennent plus fréquemment la nuit entre 2 heures et 7 heures du matin et l’après-midi entre 14 heures et 16 heures. Il est impératif, insiste-t-il, que les automobilistes apprennent à détecter les signes de la somnolence. Ce qui leur permettrait de réagir à temps en s’octroyant une pause avant de reprendre la route en possession de tous leurs moyens. Ainsi, pourront-ils éviter des accidents.
Parmi les signes avant-coureurs énumérés par le médecin, il y a les paupières lourdes, les bâillements, les douleurs et raideurs de la nuque, les picotements des les yeux et le besoin de respirer l’air frais.
Afin d’éviter le pire, il est recommandé de prendre certaines précautions, dont les suivantes :
S’assurer de bonnes heures de sommeil réparateur le jour précédant un long trajet à parcourir au volant. Il faut s’abstenir également de cumuler un manque de sommeil durant la semaine qui précède le trajet à boucler.
Il faut être bien reposé.
Prévoir des pauses toutes les deux heures.
Ne pas avoir de dette de sommeil avant le départ.
Éviter de partir au milieu de la nuit ou très tôt le matin.
Le Dr Pillay ajoute que les personnes qui prennent des médicaments doivent s’assurer que ceux-ci ne provoquent pas la somnolence. Parmi, il y a les anxiolytiques et les antidépresseurs.
Il recommande aussi de ne pas consommer trop gras et de manger équilibré avant et pendant le trajet. Et on ne le dira jamais assez : entre boire et conduire, il faut choisir. L’alcool au volant est proscrit. Il est donc recommandé de ne pas en consommer, si on doit prendre le volant.
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