Bhavish Rosun abattu par balles : les quatre policiers disent avoir, dans un premier temps, fait usage de leur «federal streamer»

C'est la Major Crime Investigation Team (MCIT) qui enquête sur les circonstances dans lesquelles Bhavish Roshun est tombé sous les balles de la police après avoir menacé de tuer son fils de deux ans. Les quatre policiers de l'Emergency Response Service (ERS) de Vacoas, qui se sont rendus au domicile de cet habitant de Bord Cascades, Henrietta, jeudi soir, ont donné leurs versions des faits aux enquêteurs de la MCIT.

Selon nos recoupements, les quatre policiers, dont un sergent de police, ont relaté les circonstances dans lesquelles ils se sont présentés chez Bhavish Rosun, 22 ans, à la suite d'une requête des proches de ce dernier car il avait enfermé son épouse, âgée de 24 ans, et leurs deux fils (âgés d'un an et de deux ans) dans sa maison. Il avait, quelques minutes plus tôt, agressé sa femme à coups de «belna» et de tuyau à la suite d'une violente dispute conjugale avant de s'en prendre à leur fils d'un an à coups de sabre. Puis, il a menacé de tuer leur fils de deux ans, selon son épouse.

A l'arrivée des policiers sur les lieux, Bhavish Rosun s'est enfermé chez lui et a refusé l'accès à sa maison aux policiers. La police a ainsi dû faire usage de «federal streamer» à travers une fenêtre pour tenter de maîtriser Bhavish Rosun. Ce dernier, selon nos recoupements, s'est montré récalcitrant et violent. Il avait menacé de tuer son fils si les policiers interviennent, selon les informations recueillies.

Les policiers ont alors brisé des panneaux de vitres de la porte. Un des quatre policiers a sorti son arme pour que le jeune homme arrête d'agresser son fils. Il n'aurait pas obtempéré. Le policier a alors tiré. Bhavish Roshun, atteint de trois balles, est mort sur place.

Les quatre policiers ont participé à un exercice de reconstitution des faits ce vendredi après-midi. Ils n'ont pas été inculpés à ce stade de l'enquête.

Sheena, l'épouse de Bhavish Roshun, a déclaré à TéléPlus jeudi soir que «c'est en sauvant ma vie et celle de mes enfants que le policier a ouvert le feu».

Kushal, le cousin de Bhavish Roshun, affirme lui que la famille de ce dernier est très remontée après ce qui s'est passé. «Nous réclamons justice», affirme-t-il.

Selon la belle-mère de Bhavish Rosun, ce dernier a agressé sa fille à plusieurs reprises dans le passé. Sheena, dit-elle, avait porté plainte à la police. Le couple s'était marié il y a trois ou quatre ans. Le jeune père de famille faisait de menus travaux.

Le benjamin de Sheena est toujours admis à l'hôpital. Il a dû subir une intervention chirurgicale dans la nuit car il a été agressé à la tête. L'aîné et la maman s'en sont sortis avec des blessures légères.

Dans le cadre de cette enquête, la police a procédé à l'arrestation du frère de Bhavish Rosun. Il lui est reproché d'avoir refusé d'obtempérer aux ordres des policiers au moment des faits et de leur avoir refusé l'accès à la maison.