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Beau-Bassin/Rose-Hill : naufrage des petits partis

Patrick Belcourt, qui a fait un score honorable aux dernières élections fait son entrée au conseil municipal.

L’Alliance du Changement a écrasé la concurrence, verrouillant cinq des six wards et n’échappant à un carton plein qu’à cause de la victoire personnelle de Patrick Belcourt dans le Ward 2.

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Alliance du Changement :

L’Alliance du Changement conserve un statut de force dominante dans la ville-sœur, - les circonscriptions de Paul Bérenger et de Rajesh Bhagwan - avec près de la moitié des voix exprimées, et 23 sièges sur 24.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Voix cumulées : 45 313 – Part de voix : 49,43 %
  • Dans le Ward 2, l’alliance perd un des quatre sièges.
  • Ward 6 est le ward le plus « verrouillé », avec des scores dépassant allègrement les 2 000 voix pour chacun des quatre élus de l’alliance.
  • Seul le Ward 2 échappe à la razzia totale, grâce à un exploit personnel.

En Avant Moris : pragmatisme

Le jeune mouvement mené par des figures de terrain a signé une percée remarquée. Contrairement aux leaders et grands dirigeants des autres petits partis, Patrick Belcourt s’est présenté comme candidat dans le Ward 2, où il a été élu en tête devant tous les candidats de l’alliance.

En Avant Moris incarne une opposition de proximité, plus fluide, parfois perçue comme moins partisane, et plus connectée aux gens. Avec plus de 15 % des suffrages, il devient la troisième force électorale locale.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Voix cumulées : 14 231 – Part de voix : 15,53 %
  • Patrick Belcourt (Ward 2) : 2 186 voix, élu en tête, soit 54,5 %
  • Il surclasse de près de 300 voix la première candidate de l’alliance.
  • Autres candidats dans Ward 2 : entre 1 000 et 1 150 voix (Duval, Jeanne, Prefumo)
  • Présents également dans les Wards 1, 3, 4, 5 et 6 avec des scores entre 400 et 700 voix par candidat.

Sa victoire rappelle celle d’Ajay Teerbhoohan à Port-Louis : une exception qui confirme la règle, mais qui envoie un signal fort aux partis alternatifs.

Vré Mouvement Libérateur (VréML) – mort-né

Dissidence assumée du ML, VréML d’Anil Gayan tente d’incarner une droite alternative indépendante, mais échoue à se structurer électoralement. Ses résultats sont faibles, dispersés, et n’ont aucune incidence sur le résultat final.

• Entre 120 et 300 voix maximum. 
• Aucun score au-dessus de 6 %.
• Anil Gayan est sorti à 14e place avec 262 voix.
• Voix cumulées : 1 998 – Part de voix : 2,18 %.

Linion Moris - isolement

Voix cumulées : 1 808 – Part de voix : 1,97 %
Avec moins de 2 % des voix, Linion Moris confirme son isolement électoral à BB/RH, malgré un discours visible sur les réseaux sociaux et des figures médiatiques reconnues.

S’ils avaient fait front commun ?

Un regroupement stratégique des forces hors alliance aurait pu :

  • Empêcher le grand chelem de l’alliance dans au moins quatre wards.
  • Remporter jusqu’à sept ou huit sièges.
  • Offrir à la ville une opposition municipale représentative.

Cas emblématiques :

  • Ward 1 : 7 000 voix pour l’opposition, aucun élu.
  • Ward 4 : les partis anti-alliance sont majoritaires en voix, mais battus faute de fusion.
  • Ward 5 et 6 : le Reform Party domine individuellement, mais perd faute de stratégie unifiée.

Reform Party : la machine bloquée

Reform Party avait mis le paquet dans cette bataille avec l’espoir de faire élire quelques candidats. Mais à la lumière de l’élection de Patrick Belcourt, il est fort à parier que Roshi Bhadain doit se mordre les doigts. Emporté par l’élan de l’alliance au pouvoir, cette poignée de gens qui se sont rendus aux urnes privilégie un leader au lieu des seconds couteaux des petits partis.

Les faits parlent d’eux-mêmes :

  • Tout de même, Reform Party, la deuxième force politique de la ville, avec plus d’un quart des voix. Voix cumulées : 25 678 – Part de voix : 28,01 %
  • Le parti est présent dans tous les wards, avec des scores constants autour de 1 000 à 1 500 voix par candidat.
  • Ward 6 : deux candidats au-dessus des 1 500 voix, mais tous en 5e ou 6e position.
  • Ward 5 : un candidat dépasse les 1 200 voix, mais échoue à percer le top 4. 

Muvman Liberater (ML) – La déroute

Le ML d’Ivan Collendaveloo enregistre une chute drastique de son influence. Ce qui donne raison à ses alliés - MSM, PMSD, Les Militants – de n’avoir pas participé à ces élections. 

Les chiffres cruels : 

  • Son porte-drapeau, l’ancien maire Ken Fong, sort à la 13e place avec 257 voix.
  • Le ML est à la queue dans tous les wards.
  • Il enregistre moins de 3 % des voix. Voix cumulées : 2 635.
  • Généralement entre 150 et 400 voix par candidat.
  • Rarement au-dessus de 10 % des suffrages dans un ward. 
 

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