Interview

Azim Currimjee, Vice-Chairman de l’Economic Development Board : «En dépit de ses problèmes, une croissance de 3,8 % de l’économie mauricienne est honorable»

Azim Currimjee

Quelles réponses apportées aux défis auxquels sont confrontés des secteurs de l’économie mauricienne, face à la concurrence mondiale, aux coûts de production et aux technologies émergentes, de même que l’avenir des PME locales ?  Azim Currimjee, Vice-Chairman de l’Economic Development Board (EDB) et Managing-Director de Quality Bewerages Ltd, dans l’interview qui suit, énumère les mesures adoptées par l’EDB, conscient de ces défis majeurs, pour que l’économie mauricienne fasse preuve de résilience.

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La fermeture de l’usine Palmar et la menace du CMT de se délocaliser ont, semble-t-il, révéler les difficultés auxquelles le secteur textile-habillement fait face. Est-ce une véritable interrogation ?
C’est un fait indéniable que les coûts de production sont en hausse et on assiste aussi à l’émergence de pays producteurs à faibles coûts tels que le Vietnam, Cambodge et l’Ethiopie. Ces pays sont les compétiteurs directs des producteurs mauriciens.

Les experts du secteur sont d’avis que le modèle actuel doit être réinventé pour faire face à une compétition exacerbée. En ce qui concerne Palmar, il faut souligner que l’entreprise n’a pas investi dans la technologie, afin de rendre sa fabrication plus compétitive. Quant à CMT, elle fabrique à faible coût et à grand volume à l’étranger, tandis que la fabrication à forte intensité de capital est, elle, basée à Maurice. L’industrie doit impérativement mettre l’accent sur la technologie et la production à haute valeur ajoutée, afin de mieux se positionner.

Un fait notable demeure la stratégie de RT Knits d’exister et de produire pleinement à Maurice au lieu de se délocaliser et changer de base. RT Knits préconise que la voie à suivre dans cette industrie est l’utilisation du commerce électronique et a ainsi considérablement réussi grâce à son modèle de « manutailing ». 

Le secteur sucrier n’est pas mieux, est-ce que ce secteur s’est-il suffisamment préparé à la perte des tarifs préférentiels et autres quotas garanties acquis et par la même, la concurrence des betteraviers européens ?
Les enjeux auxquels ce secteur est confronté sont notamment la perte de compétitivité et de tarifs préférentiels.  Ainsi, le paysage agro-industriel de Maurice s’est évolué d’une monoculture de canne à sucre à une gamme d’activités plus diversifiée. Au fils du temps, le pays a su se déphaser de l’industrie traditionnelle cannière pour passer à un autre palier de son développement. Le secteur sucre s’est transformé en une industrie cannière qui ne se limite pas qu’au sucre. 

L’objectif de l’EDB est de promouvoir la production de produits à haute valeur ajoutée à travers la recherche et le développement. On encourage, donc, la culture hydroponique et d'autres méthodes modernes de production tout en ouvrant la voie pour que l'Île Maurice émerge comme un centre d'excellence et d’expertise pour la recherche en biotechnologie agricole. L’agriculture bio, qui est en grande demande sur le marché international, est l’une des pistes que les producteurs locaux pourraient exploiter. Ainsi les produits bio et niche se distinguent parleur forte valeur ajoutée qui se reflète aussi sur le prix de vente. 

Il faut, aussi, mettre l’accent sur le fait qu’il y a eu un surplus de production de sucre sur le marché mondial en 2017-2018. L’Inde et le Brésil ont grandement contribué à ce marché excédentaire qui a fait chuter le prix du sucre blanc. Face à ce défi, Maurice a concentré ses efforts sur la diversification de ses produits tout en explorant des nouveaux marchés. Dans cette optique, Maurice a conclu un accord de libre-échange avec la Chine qui nous garantit l’exportation de 50 000 tonnes de sucres spéciaux sur le continent. L’exportation de sucres spéciaux figure aussi parmi les négociations pour le Comprehensive Economic and Cooperation Agreement (CECPA) avec la Grande péninsule.

Certains mouvements, dont Lalit et 'Rezistans ek Alternativ', font valoir qu’il faut convertir les terres sucrières en champs de légumes pour réduire notre dépendance de l’extérieur et que l’heure est propice à la transition ? Est-ce une proposition valable ?
Le gouvernement envisage de promouvoir davantage la culture vivrière dans un souci d’assurer la pérennité du secteur agricole. De plus, pour contribuer à la sécurité alimentaire nationale et accroître davantage de rendement agricole, le gouvernement a lancé une stratégie agricole axée sur la technologie et invite les entreprises à investir davantage dans ce domaine. Déjà, plusieurs groupes agricoles ont développés des pôles non-sucre face à la réduction du prix du sucre et la libéralisation de la production en Europe afin de limiter les répercussions.

Une diminution de la population limiterait la croissance du PIB, rendrait les infrastructures publiques inutiles, réduirait l'activité économique.»

Quelle est votre opinion sur le fait que la politique, formulée en 2014 en vue de favoriser les PME, peine à décoller ?
Premièrement, il faut faire ressortir que la plupart des États ont mis en œuvre une panoplie de politiques et de programme de soutien pour les PMEs, car elles sont considérées comme les vecteurs de croissance des économies.

Deuxièmement, de par son mandat, l’EDB s’engage tout naturellement à soutenir les PMEs. L’EDB gère un programme de remboursement des frais de participation des PME aux foires internationales. L’objectif est d'aider les PME à développer leurs réseaux et d’aller vers l’internationalisation à travers le tremplin que représentent ces activités de promotion à l’étranger.

Les institutions bancaires telles que la SBM, MCB et Maubank proposent aussi un portefeuille de service élargi aux PMEs. L’EDB apporte aussi son soutien aux PME et exportateurs en termes de développement personnel et d’entreprise à travers les ‘capacity buidling programmes’ tels que GO Export, Trend Forum, etc. De ce fait, nous avons noté récemment que des PMEs commencent à émerger au-delà de l’économie locale. Cependant, nous devons promouvoir la culture entrepreneuriale davantage et surtout continuer à motiver les jeunes à relever le défi de l'entreprenariat.

Grâce à leur agilité, résilience et flexibilité, les PMEs contribuent au dynamisme de notre économie et représentent l’épine dorsale qui favorise la croissance. Dans cette perspective, parmi les mesures phares des récents exercices budgétaires de 2015 à 2019, on retrouve l’introduction du National SME Incubator Scheme, la mise sur pied de nouveaux parcs industriel, l’exonération fiscale, le taux d’intérêt sur les prêts accordés aux micros-entreprises par le DBM vise à soutenir le développement des PMEs, tout en favorisant une culture d’entrepreneuriat.

Est-ce que l’étroitesse du marché domestique pose-t-elle une contrainte pour l’expansion des PME ?
Le marché local est sans doute restreint, mais grâce à notre stratégie africaine, les PMEs ont un accès préférentiel énorme à travers la SADC et le COMESA. 

Nous avons aussi un large réseau d’accords bilatéraux qui permettent aux PMEs de pénétrer les marchés africains. L’EDB gère un programme de remboursement des frais de participation des PME aux foires internationales. L’objectif est d'aider les PME à développer leurs réseaux et d’aller vers l’internationalisation à travers le tremplin que représentent ces activités de promotion à l’étranger.

Est-ce que le marché africain peut-il offrir des perspectives à nos entreprises, notamment celles engagées dans l’alimentation, le textile-habillement, compte tenu que le ‘Made in Mauritius’ a une certaine image internationale ?
D’emblée, il faut souligner que l’Afrique comprend 54 États avec des particularités distinctes. De plus, la population africaine devrait s’accroître pour atteindre près de deux milliards d’habitants d’ici 2030, ce qui en fera l’un des plus grands marchés de la planète. Les dépenses des ménages africains devraient passer de 840 milliards USD, en 2008, à 1,4 milliards de dollars en 2030. Dans cette perspective, l’Afrique demeure un marché promoteur avec un très grand potentiel pour Maurice.

Maurice peut aussi bénéficier pleinement des opportunités qu’offrent les marchés de la SADC et du COMESA.  Il est, donc, impératif que Maurice doit continuer à améliorer sa connectivité aérienne et maritime tout en consolidant sa présence en Afrique du Sud et à Madagascar qui représentent nos principaux marchés traditionnels en Afrique. Il faut aussi explorer de nouveaux marchés à forte croissance sur le continent tels que le Kenya, la Zambie, le Mozambique et l’Ouganda.   De plus, Maurice est un membre signataire du Continental Free Trade Agreement (CFTA), soit une zone de libre-échange sur l’ensemble de l’Afrique qui donnera une nouvelle impulsion aux commerces intra-africains. Cet accord permettra aux producteurs mauriciens, dont les TPME de prospecter et de découvrir de nouveaux marchés porteurs dans la région et en Afrique continentale.

Cette ouverture sur l’Afrique couplée au développement du continent a suscité l'intérêt de grandes entreprises mauriciennes, afin d’établir des chaînes d'approvisionnement régionales et relier des chaînes d'approvisionnement internationales dans les secteurs de la fabrication, notamment de l'agroalimentaire et le textile, par exemple, Eclosia et CMT. Cette ouverture permettra, aussi, de promouvoir le label Made in Moris sur le continent.

En sus, le gouvernement a établi une stratégie pour la création de zones économiques spéciales (ZES) comme une composante de nouveaux partenariats entre Maurice et l’Afrique, qui ouvriront de grandes opportunités aux investisseurs mauriciens.

C’est un fait indéniable que les coûts de production sont en hausse et on assiste aussi à l’émergence de pays producteurs à faibles coûts tels que le Vietnam, Cambodge et l’Ethiopie.  Ces pays sont les compétiteurs directs des producteurs mauriciens.»

Les chiffres concernant les dépenses des touristes à Maurice ont démontré que ces derniers ne dépensent pas suffisamment, alors que les arrivées - en hausse constante – pouvaient convaincre du contraire. Comment expliquer cette inadéquation, cette frilosité à dépenser de la part des touristes ? D’autant que le marché chinois n’a pas tenu ses promesses…
En réalité, si nous nous référons strictement aux chiffres de la Banque de Maurice, les dépenses touristiques moyennes sont passées de 40 863 MUR, en 2013, à 45 764, en 2018. Toutefois, force est de constater que cela ne suffit pas. Le contexte mondial reste dans une phase difficile, ce qui peut expliquer pourquoi les touristes restent réticents à dépenser. La Chine, l'un des marchés sur lesquels nous nous sommes concentrés, a, après des années de croissance forte, prévu une croissance du PIB d'environ 6 % pour 2019, les tensions commerciales et l’essoufflement de la consommation domestique nuisant à sa progression. Cela explique dans une certaine mesure pourquoi les dépenses moyennes restent faibles. Dans un même temps, nous devrions probablement diversifier notre offre et produire davantage de biens et de services attrayants pour les touristes. Ce n’est que si nous avons ceux-ci, qui peuvent aller des marques de luxe à l’artisanat ou aux loisirs, que les touristes dépenseront plus d’argent et de temps sur l’île.

La croissance, encore une fois, cette année, ne dépassera pas la barre des 4 %, est-ce la faute à la stagnation de la consommation, la baisse de la production, ou le faible taux des FDI ?
Au fil des années, l’économie Mauricienne s’est forgé une résilience particulièrement résistante face à l’adversité, ce qui nous a permis de réaliser bien plus que ce que nous pouvions espérer. Nous évoluons dans un contexte global incertain et très dynamique. Plusieurs de nos marchés traditionnels telles que la Grande-Bretagne, la France et l’Afrique du sud font face à une contraction de leur économie qui impacte directement sur nos exportations. En dépit de ses problèmes, l’économie mauricienne a enregistré une croissance honorable de 3, 8 % aux cours des deux dernières années.

Cette conjecture a un impact négatif sur le développement de l'économie mauricienne, vu notre dépendance sur le commerce et le recours à l’exportation des produits vers des marchés particuliers pour stimuler l'activité économique.

Afin d’estomper cette tendance, l’EDB concentre ses efforts sur l’amélioration du climat des affaires à travers des réformes, afin de créer un écosystème favorable à l’investissement. 

L’investissement privé demeure un instrument essentiel, afin de stimuler une croissance forte et dynamique. Dans cette optique, L’EDB a une stratégie bien définie pour attirer des investissements de l’ordre de Rs 19,9 milliards pour cette année. Notre stratégie consiste à diversifier nos marchés et élargir davantage. Il faut également souligner que l’investissement privé comprend les IDEs, les investissements locaux et les réinvestissements par les sociétés étrangers. L’investissement privé local passera de Rs 64 milliards pour atteindre les Rs 70 milliards en 2019.

Dans le cadre de la diversification de notre économie vers le secteur tertiaire et des services, l’Île Maurice connaît aussi une répartition plus équilibrée des IDE. La transformation économique a encouragé les entrepreneurs étrangers à faire fructifier leurs capitaux dans d’autres secteurs, tels le secteur financier, l’agro-industrie, le tourisme, les TIC-BPO, le secteur manufacturier, le port franc, la santé.

Les statistiques démontrent que de 2011 à 2018, les flux d’IDE enregistrés dans le secteur financier sont de l’ordre de 19,2 %, le secteur manufacturier 5,4 %, le commerce 3,4 %. Le secteur immobilier a, quant à lui, enregistré 47 % du total des IDEs.

Certains économistes redoutent toute idée d’augmenter la pension universelle, en raison de son poids sur l’économie, mais aussi avec les perspectives d’une population vieillissante. Cette crainte, est-elle justifiée ?
C’est certainement un problème que posera une population vieillissante. Le taux de fécondité est à son plus bas niveau et la pyramide des âges s’inverse rapidement. Le système de retraite est définitivement en danger. Mais il n'est pas le seul. Une diminution de la population limiterait la croissance du PIB, rendrait les infrastructures publiques inutiles, réduirait l'activité économique. Celle-ci aurait de graves conséquences pour les petites et moyennes entreprises. Un plan à long- terme serait d'offrir des incitations pour encourager les femmes à avoir plus d'enfants. Cependant, les avantages économiques auraient un décalage d'une génération. À court-terme, il serait nécessaire d’adopter une stratégie de migration plus ouverte, permettant à des étrangers hautement qualifiés de travailler et de vivre à Maurice, contribuant, ainsi aux recettes de l’État et fournissant une masse critique qui aiderait au développement des entreprises. De plus, ils apporteraient des compétences dans des secteurs émergents qui ne profiteraient qu'à la main-d'œuvre locale à moyen terme. Une augmentation du nombre de touristes, en particulier de passagers en transit, contribuerait également à assurer un répit dans un avenir proche.

« L'économie du vieillissement » est un autre domaine dans lequel nous pourrions tirer parti de nos atouts, car nous pouvons utiliser nos attributs pour construire des maisons de retraite et fournir des services auxiliaires, ce qui pourrait créer d'importantes possibilités d'emploi à Maurice. Enfin, nous pouvons accélérer le positionnement de Maurice en tant que plaque tournante pour l’éducation dans la région.

Des projets très ambitieux et créateurs d’emplois et de richesse, comme le Blue Ocean Economy et la création des SME Parks ou encore l’appel lancé à la diaspora mauricienne, n’ont jamais vu le jour. Comment expliquez ces rendez-vous manqués ?
Je ne pense pas que ce sont des « rendez-vous manqués ». Ces projets sont ambitieux et quand on parle d’ambition, il s’agit surtout de voir la situation dans son ensemble et d’appréhender ce qu’ils contribueront à plus long-terme. Notre zone économique exclusive est vaste, avec 2,3 millions de kilomètres carrés. Nous ne savons pas vraiment ce qu’elle contient, nous n'avons pas non plus les capacités en ressources humaines pour les explorer et ni avons-nous un cadre juridique compréhensif pour exploiter tout son potentiel. Le travail préparatoire est en cours et ce n’est que, lorsque nous disposerons de bases solides que nous pourrons construire les piliers. Néanmoins, nous avons déjà identifié certaines activités, telles que le « fishing hub » à Agaléga, le « bunkering » et l'enregistrement des navires, entre autres. En ce qui concerne les parcs pour les PME, je voudrais dire que le gouvernement est allé plus loin et a annoncé des parcs industriels à part entière à Rose-Belle, Riche-Terre et Côte-d'Or. Un comité directeur a été mis en place et plusieurs projets ont été examinés. Certains sont déjà au stade de la construction. Enfin, on a déjà plus de
250 membres de la diaspora inscrits dans le cadre du « Mauritian Diaspora Scheme » qui travaillent dans des domaines exigeant des compétences avancées comme la biotechnologie, la finance, le médical et les énergies renouvelables, entre autres.

Notre secteur 'offshore' est presque régulièrement accusé de « blanchiment d’argent », même après des assurances données par le gouvernement. Faut-il s’en émouvoir ?
Il faut certainement faire ressortir qu’au fil des années, le secteur financier Mauricien a su s’imposer comme l’un des piliers clés de l’économie mauricienne et contribue actuellement 11,7 % du produit intérieur brut (PIB) et assure 13 500 emplois directs. Au niveau de l’EDB, nous assurons d’accroitre la visibilité de Maurice tout en veillant à ce que le cadre réglementaire soit respectée. 

Le centre financier de Maurice est une juridiction bien réglementée en matière de fiscalité internationale et de la lutte contre les mouvements illicites de capitaux.

Le Forum mondial de l'OCDE sur la transparence et l'échange d'informations a classé le centre financier mauricien comme une juridiction « compliant », la note la plus élevée, en août 2017, alors que l'Australie, le Canada et l'Allemagne ont été classés comme « Largely Compliant ». Maurice est le premier pays africain à avoir signé l'accord intergouvernemental avec les États-Unis pour la mise en œuvre de la loi sur la conformité fiscale des comptes étrangers (FATCA), en décembre 2017.

Aussi, pour mieux gérer l’image de Maurice en tant que centre financier international de choix, l’EDB a retenu les services de Burson Cohn & Wolfe (BCW) pour contrecarrer les attaques et allégations constants sur le secteur des services financiers et positionner Maurice comme un centre attrayant pour l’investissement et les affaires, une plateforme d’exportation et un centre financier international.

Est-ce qu’on ressent déjà l’impact - si impact il y a – du Brexit à Maurice ?
Jusqu'à présent, nous n'avons pas eu d'impact négatif du Brexit à Maurice. Certes, les exportations vers le Royaume-Uni ont diminué. Cela pourrait s'expliquer par la dépréciation du livre sterling, qui réduit de manière considérable le pouvoir d’achat des Britanniques au cours des dernières années. En tout état de cause, Maurice et le Royaume-Uni ont déjà signé, le 31 janvier 2019, un arrangement entre l'ESA (Eastern and Southern Africa) et le Royaume-Uni, qui comprend trois chapitres, à savoir le commerce des marchandises, la pêche et la coopération au développement.

L'accord entrera en vigueur, lorsque le Royaume-Uni quittera l'UE et apportera une prévisibilité et sécurité juridique aux opérateurs mauriciens exportant vers le Royaume-Uni, indépendamment de tout résultat obtenu par le Royaume-Uni et l'Union européenne dans le cadre du BREXIT, dans la mesure où les conditions ne sont pas pires que l’Accord de Partenariat Économique intérimaire en vertu duquel Maurice négociait avec le Royaume-Uni.

En ce qui concerne l'impact sur le tourisme, en revanche, la résilience de notre destination face au Brexit est confirmée. En 2018, 151 913 arrivées de touristes du Royaume-Uni ont été enregistrées, un record.

Est-ce que Maurice a-t-elle réussi à amortir l’impact de la DTAA avec l’Inde ?
Le secteur des services financiers a cru de 5,5 % en moyenne, pendant les trois dernières années, ce qui démontre la robustesse de notre centre financier international. Aussi, les flux d’investissements à travers le MIFC vers l’Inde s’élèvent à 227 milliards de dollars, en 2017, comparés à 188 milliards de dollars, en 2015.

Compte tenu du récent développement politique à Maurice, est-ce que cette situation a-t-elle un impact sur le monde des affaires ?
C’est du 'business as usual' !

 

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