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Audit - Ministère de la Technologie, de l’Innovation et de la Communication : l’ICT Academy est un échec qui coûte cher

Le rapport de l’Audit déplore que l’ICT Academy n’ait jamais décollé. Par ailleurs, le ministère de la Technologie, de l’Innovation et de la Communication a effectué des paiements excédentaires à Mauritius Telecom. Le ministère est également critiqué pour les projets de numérisation dans les écoles.

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La National ICT Training Centre Ltd, aussi connue comme l’ICT Academy, est un échec qui coûte cher. Seules 115 personnes y ont suivi des cours depuis mars 2013. La demande était faible et l’académie a donc fermé ses portes en mai 2017. Il reste une dette de Rs 10,9 millions comme loyers impayés.

Des paiements excédentaires ont été effectués par le ministère de la Technologie, de l’Innovation et de la Communication à Mauritius Telecom (MT) dans le cadre du Skygovtnet Project. Ce projet consiste à connecter entre eux différents départements du secteur public.

Rs 79,4 millions ont été payées pour la location de lignes sans contrôle adéquat. La mensualité grimpe à Rs 6,2 millions et Rs 7,1 millions alors que le Central Informatics Bureau avait recommandé la somme de Rs 3,5 millions. MT a réclamé un paiement de Rs 4 millions, alors que le montant stipulé dans le contrat était de Rs 1,9 million. MT a aussi facturé un surplus de Rs 1,4 million dans le cadre de la location des lignes.

Dans le cadre du School Net II Project, qui consiste à connecter les écoles à Internet, Rs 81,7 millions ont été déboursées au 30 juin 2017. Cependant, des tests en octobre 2018 ont démontré que, dans huit des 164 écoles, les connexions n’étaient pas bonnes. En janvier 2019, les écoles secondaires attendaient toujours leur connexion à Internet.

Il n’y a pas d’accords de principe entre le ministère de la Technologie, de l’Innovation et de la Communication et celui de l’Éducation dans le cadre de l’e-Education Project. Il n’y a pas non plus de plan stratégique et opérationnel. Le bureau de l’Audit recommande la mise sur pied d’un comité stratégique.


Rs 6 millions deboursées par la Division des coopératives

Le récent rapport de l’Audit démontre que la Division des coopératives a déboursé Rs 6 millions pour le développement du logiciel Cooperatives Division e-Registration Project (CDeRP). Pourtant, ce département n’a pu utiliser le CDeRP de manière optimale, car le rapport en ligne du logiciel ne fonctionne pas. En outre, les représentants des sociétés coopératives n’ont pas été formés à l’utilisation du nouveau système informatisé. La formation, initialement prévue pour novembre 2018, se tiendra en mars 2019.

On apprend que ce contrat a été alloué à une société privée pour un montant de Rs 1,6 million le 15 mars 2017. Au 30 juin 2018, Rs 1,1 million, soit 70 % de la valeur du contrat, ont déjà été payées à la société privée. Le hic, c’est que le logiciel CDeRP aurait dû être installé, configuré, testé et commandé le 15 août 2017. Toutefois, il a été mis en service en juin 2018, soit avec un délai de dix mois.

La Division des coopératives a ainsi appliqué les 10 % de dommages-intérêts liquidés. Autre anomalie : en novembre 2018, le certificat de mise en service (commissioning certificate) n’a pas été disponible.


Ministère de la Sécurité sociale - Pensions : Rs 103 millions payées en trop

Le ministère de la Sécurité sociale continue à faire face à un problème aigu de paiements excédentaires. Au 30 juin dernier, le chiffre a atteint Rs 103 millions. Durant l’année financière 2017/18, le ministère a détecté de nouveaux cas de paiements excédentaires pour un montant de Rs 54,5 millions. Toutefois, Rs 39,7 millions avaient pu être récupérées.


Aux Collectivités locales : un stagiaire du YEP rédige deux appels d’offres

Le rapport du bureau de l’Audit relève une anomalie au service des pompiers. Il s’agit de deux appels d’offres, un camion et une pompe submersible, estimés à  Rs 25 millions, soumis par un novice. Ce dernier s’est chargé de drafter les spécifications : « Technical specifications of high volume submersible pump and the lorry were prepared by a Trainee Mechanical Engineer employed under the Youth Employment Programme ». Ce même stagiaire du YEP a aussi siégé sur le Bid Evaluation Committee (BEC) pour passer en revue les soumissions. Le bureau de l’Audit trouve également étrange que le service des pompiers ait traité l’achat du camion et de la pompe comme deux appels d’offres différents.


Ocean Economy : les objectifs fixés pas atteints

Annoncé dans la Vision 2030 de sir Anerood Jugnauth comme l’un des piliers économiques qui sera développé, entraînant dans son sillage la création de 25 000 emplois avec des investissements de US$ 600 millions de dollars, le rapport de l’Audit n’a pu que constater l’échec d’une telle entreprise. « As of October 2018, the objectives set by Government for the creation of jobs and a rise in investments through the development of the NOP have not yet been attained, » peut-on lire dans le rapport.

Le gouvernement a mis sur pied le National Ocean Council (NOC) en attendant la présentation d’un National Ocean Bill au Parlement.

Entre 2015 et 20l8, les «fees and allowances  » de Rs 5 millions aux membres de ce conseil sont les seules dépenses encourues par le NOC.

  • En octobre 2015, le Commonwealth Secretariat (CS) a accepté d’aider gratuitement le NOC sur l’élaboration  de la National Ocean Policy. Cet organisme avait fait certaines recommandations à ce sujet. Toutefois, arrivé à octobre 2018, il n’y avait aucune preuve que les recommandations du Commonwealth Secretariat aient été appliquées.
  • Un rapport de la Banque Mondiale « The Ocean Economy in Mauritius  : making it happen, making it last» en date du 31 octobre 2017 note que  le National Ocean Council  n’avait pas de  « dedicated technical staff to prepare its deliberations. More importantly, it does not have a mandate for making policy decisions or recommandations to Government ».

Mauritius Shipping Corporation Ltd : toujours pas de remboursement

Au 31 octobre 2018, la Mauritius Shipping Corporation Ltd n’a déboursé aucun sou pour rembourser le prêt de Rs 107.2 millions qu’elle a contracté. Pas d’acquisition d’un nouveau navire au coût de Rs 75 million. Le directeur de l’Audit rappelle que, dans son rapport en date du 30 juin 2017, il avait dit que le retard dans l’acquisition d’un navire a contraint le gouvernement à affréter le MV Anna pour une somme initiale de Rs 40 millions. Cette somme, dit-il, est passée à Rs 75 millions durant l’année financière 2017-18.

Le ministère explique que les « evaluations of eligibility of firms for EOIs for shipyard and for consultancy services were completed on 24 January 2019. Tenders for shipyard were launched on 18 February 2019 and that for the consultancy services will be launched by the end of February 2019.  »

 

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