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Au large de la côte Est : un appareil volant non identifié apparaît sur les radars

Les images radar sauvegardées par Alain Malherbe montrent le trajet et les différents identifiants de l’appareil.

D’où vient cet appareil et où allait-il ? C’est ce que se demandent les particuliers qui possèdent des stations radar en ligne. Le 24 août dernier, un appareil volant sans identifiant a été aperçu sur les écrans radar à l’Est de Maurice. 

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Quel est cet appareil qui volait à environ 280 km/h au large de la côte Est ? C’est Alain Malherbe, le directeur de la compagnie Island Maritime Service (IMS), qui l’a aperçu dans la soirée du 24 août. Comme Le Dornier, l’avion est doté d’un Automatic Identification System (AIS), ce qui l’a rendu visible sur les radars de surveillance du trafic maritime. Alain Malherbe possède une station. 

L’appareil a affiché trois noms différents avec un ‘call sign’ débutant par « 3EB », alors que pour Maurice, c’est le signe « 3B » qui est utilisé,  selon Alain Malherbe. L’appareil volait à une vitesse de 153 nœuds, soit environ 280 km/h. L’avion n’était pas visible sur les écrans de la surveillance d’aérienne, mais visible par les bateaux et les radars de surveillance maritime. À un moment, il a accéléré à 169 nœuds vers le Sud-Est et, en cliquant sur l’identifiant radar, Alain Malherbe a remarqué que c’est la photo d’un remorqueur qui est apparue. Selon les informations disponibles sur la photo, l’appareil sortait de Dammam (SA) – Afrique-du-Sud et filait vers Gadani (PK) Pakistan. Le statut de l’appareil était : SAR Aircraft (Search and Rescue), la taille affichée était de 120 mètres par 16 mètres. Ce qui est étrange, car il allait dans la direction opposée au Pakistan et un appareil ne peut faire cette taille. L’Airbus A380 fait 73 mètres de long, à titre de comparaison.  

À un moment, le nom a été modifié. Rebaptisé Sindhbad II, il volait à une vitesse de 169 nœuds. « Impossible que ce soit un bateau, car un bateau peut atteindre un maximum de 35 nœuds », affirme Alain Malherbe. À un moment donné, l’avion s’est éloigné à plus de 15 milles nautiques et a affiché l’identifiant « Xxxx (--) », avant de disparaître. 

Quelques minutes après que l’avion a disparu des radars, Le Dornier a décollé de Plaisance et a fait le tour de l’île comme pour suivre les traces de cet engin. « Que faisait cet appareil ici et pourquoi a-t-il changé d’identifiant ? Pourquoi est-ce qu’il a éteint son transpondeur pour garder l’AIS allumé ? Comme pour être détecté que par les bateaux », se demande le directeur de l’IMS. Ce dernier explique qu’il a pu retracer le trajet de l’engin durant les premières semaines d’août. Il se trouve que l’appareil a parcouru plusieurs pays sur plusieurs jours. 

Cependant, la Police Press Office (PPO) dira que les Casernes centrales ne peuvent s’exprimer à ce sujet. Selon l’inspecteur Shiva Coothen, responsable du PPO, c’est le département de l’Aviation civile qui surveille l’espace aérien de Maurice. 

Après un détour par le Bureau du Premier ministre pour chercher une version, c’est le directeur de l’Aviation civile, Iswarduth Pokhun, qui a décidé de se prononcer à ce sujet. Selon lui, il s’agit d’un avion de la National Coast Guard (NCG). Il affirme qu’il ne s’agit pas d’un avion civil et que ce n’est ainsi pas nécessaire d’avoir un identifiant. Pourtant, nous lui avons affirmer que Le Dornier affichait, lui, un identifiant et nous lui avons envoyé les images radar. Iswarduth Pokhun dira qu’il est au courant que le 24 août, un appareil de la NCG a décollé et effectué ce trajet autour du pays, mais dit n’avoir noté aucun autre appareil dans la région Est. 

 

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