Atteinte de paralysie cérébrale : la petite Khalisah voit sa demande pour des soins à l’étranger rejetée 

Zainabee Emamally, mère de Khalisah, explique que sa fille, âgée de 2 ans, a des problèmes de santé. Selon la jeune maman de 24 ans, douze jours après sa naissance, Khalisah a eu une méningite. Suite à des complications, la petite lutte pour survivre. Ses demandes pour se rendre à l’étranger sont restées vaines.

«Nous étions tout heureux d’accueillir notre deuxième enfant, mon époux Ally et moi. La grossesse s’est bien passée, sans aucun problème. Khalisah est venue au monde le 9 août 2018 dans une clinique privée de Curepipe. Le bébé était en bonne santé », relate Zainabee. 

Jusque-là, tout allait pour le mieux pour la petite famille. Toutefois, douze jours après sa naissance, l’avenir de Khalisah allait être complètement chamboulé. Le nourrisson n’allait pas bien et est rapidement transporté à l’hôpital de Candos. Sur place, les premiers examens sont effectués. Le verdict du médecin tombe, la petite Khalisah est atteinte de méningite.

Elle est restée 21 jours admise à l’hôpital sous antibiotique. Si au départ, la maladie ne semblait pas très grave, plus les jours passaient, plus la situation de la petite allait se corser. « Khalisah s’en est sortie avec des séquelles comme la microcéphalie et l’hydrocéphalie. De plus, lorsqu’elle est tombée malade, son cerveau n’a pas été alimenté en oxygène. À cause de cela, mon enfant, qui était auparavant en bonne santé, souffre aujourd’hui de paralysie cérébrale », raconte la maman attristée.

Ally : « Son état de santé s’est amélioré et je peux le prouver »

Alors que l’état de la petite nécessite des soins qui ne sont pas disponibles à Maurice, les parents de Khalisah font face à plusieurs difficultés. Ils ont effectué plusieurs demandes pour des traitements à l’étranger qui n’ont pas abouti. Le père de famille ne sait plus quoi faire. « Nous savons que le gouvernement offre une assistance financière aux patients qui doivent se rendre à l’étranger pour des soins qui ne sont pas disponibles à Maurice. Nous avons formulé plusieurs demandes qui ont été rejetées. Le médecin traitant de ma fille à l’hôpital m’a informé qu’elle ne pourra pas se rendre à l’étranger pour des traitements, car les patients souffrant de paralysie cérébrale n’obtiennent pas cette assistance.

De ce fait, je n’ai pas obtenu de recommandation », explique le père. Même s’il trouve cela injuste, Ally n’a pas baissé les bras. Avec l’aide de plusieurs proches et associations, Khalisah a pu se rendre en Inde à deux reprises pour des traitements de cellules-souches. « Son état de santé s’est amélioré et je peux le prouver. De retour à Maurice, j’ai une nouvelle fois formulé une demande pour retourner en Inde, car le traitement nécessite un suivi régulier, mais j’ai obtenu la même réponse du médecin. Il en est de même pour un permis de collecte. Je trouve cela injuste, car j’ai l’impression que l’État prive mon enfant de guérison. Tout dernièrement, le médecin traitant de Khalisah nous a annoncé que les os de la petite commencent à s’user à cause de nombreux médicaments qu’elle prend quotidiennement », déplore le père.

Les nouveaux soins de Khalisah en Inde coûteront 6 000 USD, soit environ Rs 238 000. Selon Ally, ce montant n’inclut pas les frais additionnels qui seront liés au traitement de sa fille. Je me suis entretenu avec le personnel du Neuro Gen Brain and Spine Institute à Mumbai en Inde. Ils m’ont fait comprendre qu’il y avait une possibilité qu’une somme additionnelle me soit réclamée si mon enfant nécessite plus de soins. Si je n’ai pas d’aide du gouvernement, je devrais une nouvelle fois trouver de l’aide. En plus des Rs 238 000, il me faudra trouver Rs 31 000 pour les billets d’avion et une somme additionnelle pour les frais de la quarantaine pour le retour, ce qui me fera un total d’environ Rs 500 000 », explique Ally. Les parents souhaitent se rendre en Inde le plus vite possible avec leur fille. 

Un courriel a été adressé à l’attaché de presse du ministère de la Santé, Kavish Pultoo. Ce dernier explique qu’un patient est autorisé à obtenir des traitements à l’étranger si les soins ne sont pas disponibles à Maurice, que ce soit dans le public ou le privé. L’attaché de presse a promis de revenir vers la rédaction avec de nouvelles informations concernant le cas de la petite Khalisah dans les jours qui suivent.