Trois heures. C’est le temps qu’il a fallu à K.D, une mère de famille de 41 ans, pour quitter ce monde. C’est aux alentours de deux heures du matin, samedi, que la victime a rendu l’âme à l’hôpital ENT de Vacoas. Elle a été incinérée vers 14 heures le même jour. Consternés, les proches de la victime exigent des explications du ministère de la Santé et du bien-être, d’autant plus qu’elle « était vaccinée et ne souffrait d’aucune comorbidité ».
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«Il nous est difficile de réaliser qu’un tel événement tragique s’est produit en si peu de temps. Tout s’est joué en l’espace de quelques heures. Nous n’arrivons toujours pas à comprendre », se désole la sœur cadette de la défunte, toujours sous le choc.
Mais que s’est-il produit au juste ? « Il y a environ une semaine, ma sœur ne se sentait pas bien. Elle s’est rendue dans un établissement de santé privé. Elle a été appelée à effectuer un test PCR qui s’est révélé négatif. Dans le courant de la semaine, elle a commencé à ressentir des douleurs au niveau des genoux. Sa température, qui était de 37 degrés, n’inspirait aucune inquiétude. Elle a sollicité un autre médecin du privé et elle a eu des médicaments », raconte la sœur.
Covid positive
À partir de vendredi, ses douleurs aux genoux se sont amplifiées. La quadragénaire se rend, une fois de plus, chez un médecin du privé, et c’est ainsi qu’elle apprendra qu’elle est positive à la Covid-19. La mère de famille se rend chez elle. « On a discuté au téléphone aux alentours de 11 heures. Je sentais qu’elle éprouvait quelques difficultés à parler. Elle était essoufflée », poursuit notre intervenante. La famille de la victime a ensuite contacté un médecin du privé pour consulter la malade à domicile. C’est sur la recommandation de celui-ci qu’elle a été admise à l’hôpital ENT de Vacoas peu après 19 heures. La patiente, qui était mal en point, éprouvait des difficultés à respirer.
Mal en point
« Vers 22h30, j’ai contacté l’hôpital ENT et le personnel m’a fait comprendre que ma sœur était mal en point. C’est aux alentours de cinq heures du matin que j’apprends le décès de ma sœur. Selon les préposés de l’hôpital, cette dernière serait morte aux alentours de deux heures trente », relate notre intervenante. La sœur de la victime digère très mal « le manque de considération du personnel hospitalier », mais également le flou entourant la disparition de sa sœur. Le ministère de la Santé, demande-t-elle, doit expliquer pourquoi il y a autant de morts.
DMU renforcée et protocole revisité
« Ma sœur ne souffrait d’aucune comorbidité, et pourtant, elle est décédée en l’espace de quelques heures dans des circonstances floues. Elle ne faisait presque pas de fièvre. Je pense que le protocole du ministère concernant les patients positifs doit être redéfini et il doit y avoir des suivis. La Domiciliary Monitoring Unit (DMU) doit également être renforcée afin d’accorder un meilleur service aux patients », termine la sœur de la victime.
Le ministère de la Santé sollicité en vain
Le ministère de la Santé et du bien-être a été sollicité pour des explications sur le décès de K.D. Mais notre demande est restée vaine.
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