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Après-midi dansant dans un restaurant : une trentaine de mineurs interpellés par la police

Flacq

Plus d'une cinquantaine de personnes s’étaient retrouvées dans une ambiance festive dans un restaurant niché sur le littoral Est de l'île à Riche-Mare, le samedi 5 septembre dernier. Ce jour-là, le restaurant arborait une ambiance de discothèque. Disc-Jockey aux platines, jeux de lumière, tous les ingrédients étaient réunis pour faire danser des fêtards dont une bonne partie, des mineurs. Le droit d’entrée tarifié à Rs 150, c’est sur les réseaux sociaux que des invitations avaient été lancées discrètement parmi les collégiens et collégiennes issus de l’Est du pays.

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La clientèle ciblée était des jeunes. « Dans a soir nous pas gagne sorti pour alle danser discotek ça même dans samedi quand ena event nous présent  », explique Andy, un ado de 15 ans. Ce jour-là, dans le restaurant de Riche-Mare reconverti en discothèque, aucun contrôle n’était exercé sur la vente de boissons alcoolisées. Ils étaient nombreux les jeunes à avoir fait le déplacement sur place pour passer du bon temps. Mais, ils ignoraient que les limiers de la Brigade pour la protection des mineurs de l’Est avaient eu vent de la tenue de cet événement festif dans ce resto.

Les policiers de la Brigade des mineurs, conjointement avec les limiers de la Criminal Investigation Division de Flacq, ont décidé de jouer les trouble-fête en vue de protéger ces mineurs contre tous écarts de conduite. C’est ainsi que vers 12 h 30 samedi dernier, les hommes des inspecteurs Bohorun, Sobnauth et des sergents Bissondeeal et Ballooa débarquent dans ce restaurant.

À ce moment, ils étaient environ 70 fêtards qui s’amusaient entre les murs de ce restaurant en toute discrétion. Immédiatement, la police a mis fin à cette ambiance festive. La musique est éteinte et les lumières sont rallumées. Toutes les issues sont sécurisées par les policiers. Ces derniers procèdent au contrôle des fêtards. 30 mineurs, comprenant garçons et filles, sont dénombrés. Débute alors un contrôle de leur identité. Les mineurs sont embarqués pour le poste de police de Flacq sous escorte policière. Nombre d’entre eux avaient séché les cours particuliers pour se retrouver dans ce restaurant.

Informés de la présence de leur progéniture dans ce restaurant qui mettait en vente des boissons alcoolisées librement, les parents sont convoqués au poste de police. « On remercie les policiers de la Brigade d’avoir protégé nos enfants. Certainement, on est aussi conscient d'avoir failli dans notre tâche de responsabilité parentale », reconnaît un parent qui s’est confié au Défi Plus.

À l’issue de ce raid policier, plusieurs contraventions ont été dressées sur place. Trois jeunes âgés de 19 et 21 ans ont été verbalisés pour avoir grillé des cigarettes sur place. Le gérant de ce resto, un homme âgé de 55 ans, a, lui, écopé de trois contraventions pour « Allowing a child to have access to premises where there is sale of liquor, Operating a business trade licence other than being issued, et Failing to take reasonable step to prevent a person from smoking in licenced premises ».

Du côté des enquêteurs de la Brigade pour la protection des mineurs, ils disent être conscients des combines utilisées par les organisateurs de ce genre d’événement à intervalles réguliers. «  Bien souvent, ils réservent un restaurant pour la célébration d’une fête d’anniversaire, mais leur but c’est d’organiser des après-midi dansants avec l’alcool qui coule à flot », explique une source policière qui affirme que d’autres opérations de ce genre auront lieu à l’avenir.

Pour sa part, le responsable de la Brigade pour la protection des mineurs appelle à la responsabilité des mineurs ainsi que de leurs parents : < Les mineurs doivent être responsables. Ils représentent l’avenir. Du côté des parents, ils doivent assurer plus de contrôle sur leurs enfants et doivent s’assurer que ces derniers se sont effectivement rendus à leurs leçons et de bien vérifier leurs horaires avec leurs enseignants », déclare l’Assistant Surintendant Hayman Dass Ghoora. Il lance un signal fort aux commerçants : «  À travers leurs activités illégales, ils sont en train de détruire notre jeunesse, les sanctions doivent être plus sévères à leur égard. »

 

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