Le leader du Reform Party appelle les élus de l’opposition à démissionner en bloc car, dit-il, l’heure est grave. Or l’avocat constitutionnaliste Milan Meetarbhan fait comprendre que la majorité parlementaire peut gouverner même sans opposition.
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«La proposition de Roshi Bhadain, concernant la démission en bloc de l’opposition afin de provoquer les élections générales, est un non-sens », souligne Xavier-Luc Duval, le leader de l’opposition, dans une déclaration téléphonique lundi après-midi. C’est samedi matin, en conférence de presse, que le leader du Reform Party a lancé cet appel. « La question de démissionner ne se pose pas. Il y a unanimité au sein de l’opposition sur le sujet. Roshi Bhadain a ses arguments, mais nous avons été élus pour un mandat spécifique », fait-on ressortir au niveau du PTr.
« Rien ne fonctionne dans ce pays »
« Pa enn zafer normal pou depite lopozision demisione. Mais la population n’a aucun recours. Rien ne fonctionne comme il se doit dans le pays. La situation est inédite et il n’y a pas d’autre solution. Nous ne voulons pas que la population descende dans la rue pour manifester, car cela pourrait engendrer des conflits avec les forces de l’ordre. Le Parlement sera anticonstitutionnel si les députés de l’opposition démissionnent en bloc », a soutenu le leader du Reform Party samedi, lors de son intervention.
Roshi Bhadain a également indiqué qu’il envisage de rencontrer Xavier-Luc Duval afin de connaître le « move » de l’opposition étant donné « la gravité de la situation ». « Je suis disposé à rencontrer n’importe quel membre de l’opposition parlementaire ou extraparlementaire », indique Xavier-Luc Duval. Il souligne toutefois qu’aucune date n’a été fixée concernant la tenue de la rencontre avec le leader du Reform Party.
Gouverner sans opposition
Selon l’avocat constitutionnaliste Milan Meetarbhan, « la question qu’il faut se poser c’est, est-ce que, légalement, le gouvernement est obligé de dissoudre l’Assemblée nationale en cas de démission en bloc de l’opposition ? » « C’est possible politiquement, mais il n’y a aucune obligation légale. Le régime au pouvoir peut continuer à gouverner le pays jusqu’à la fin du mandat », précise l’avocat constitutionnaliste.
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