À la veille du vote probable de l’Independent Broadcasting Authority (Amendment) Bill au Parlement, la presse, l’opposition, la société civile et les syndicats maintiennent la pression sur le gouvernement.
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Même si le Premier ministre a déclaré au Parlement vendredi 26 novembre que ces amendements n’ont pas pour objectif de museler les radios, le doute perdure parmi opérateurs des radios privées et journalistes. Outre la tentative d’asphyxier financièrement les radios privées, les journalistes pourraient être contraints de révéler leurs sources.
Ce qui représente un recul, selon Jean Luc Mootoosamy, ancien rédacteur en chef de Radio One. Après avoir écrit une tribune au Premier ministre, il multiple les interventions sur les réseaux sociaux et auprès des médias réunionnais pour sonner l’alarme sur les dangers de ce projet de loi pour l’avenir des radios privées et de la profession.
L’opposition, de son côté, reste mobilisée. Le député du MMM Reza Uteem s’insurge du silence des avocats et anciens « militants » qui sont aujourd’hui au gouvernement, soit Alan Ganoo et Steven Obeegadoo. Pravind Jugnauth est-il soutenu dans cette démarche, se demande-t-il.
« Je n’étais pas au pays », réplique le ministre Alan Ganoo, absent de l’hémicycle vendredi dernier. Il dit néanmoins soutenir ces amendements controversés à l’IBA ACT.
À la veille de l’éventuelle adoption de ce projet de loi, ils sont nombreux à exiger son retrait afin de permettre une concertation avec les acteurs du secteur. Au cas contraire, disent-ils, ce serait un recul pour la liberté des médias et de la démocratie.
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