Alvaro Sobrinho : «Aucune demande de permis auprès de la BoM»

Pour Alvaro Sobrinho, les allégations formulées contre lui font partie d’une « campagne de dénigrement ». C’est ce qu’a déploré l’homme d’affaires et banquier angolais, lors d’une conférence de presse vendredi matin, au Maeva Tower, à Ébène.

Tout serait parti, selon le milliardaire, de la demande alléguée d’une Banking Licence auprès de la Banque de Maurice (BoM). Des allégations qu’Alvaro Sobrinho, arrivé à Maurice mercredi, réfute. « Nous avons dû endurer une campagne de calomnies durant plusieurs semaines. La Banque de Maurice a confirmé hier (NdlR : jeudi 9 mars) que nous n’avons jamais fait de demande auprès d’elle pour un quelconque permis », a-t-il déclaré. Une « vérité facile à prouver », selon Alvaro Sobrinho.

Il a aussi fourni des explications sur les berlines achetées par sa société. Il a indiqué que l’imagination de certaines personnes « has gone wild » en alléguant qu’il aurait acheté ces voitures et fait des cadeaux à des politiciens ainsi qu’à leurs proches. « Nous avons effectivement acheté des voitures onéreuses, mais pas à l’intention de politiciens et de leurs fils et filles, mais pour les officiels de haut rang de notre équipe. Ces officiels sont des professionnels hautement qualifiés et entièrement éligibles pour bénéficier de tels privilèges. Il y a tellement de hauts responsables dans le secteur privé qui voyagent dans de telles berlines », a expliqué Alvaro Sobrinho.

L’homme d’affaires a également démenti les accusations à l’effet qu’il était poursuivi ou qu’il aurait été poursuivi pour le détournement allégué de plus $ 1 milliard en tant que Chief Executive Officer de la Banco Espírito Santo Angola. « Je peux hardiment dire qu’il n’y a aucune accusation de ce genre pesant sur moi, ni au Portugal ni ailleurs. Je n’ai jamais été accusé ni recherché par les autorités à travers le monde », a insisté le milliardaire.

L’Angolais a ajouté que la Financial Services Commission (FSC) ne lui a jamais accordé de faveurs ou de traitement particulier. Il donne l’assurance que son équipe collaborera pleinement avec le régulateur, si celui-ci souhaite des explications sur un sujet particulier. Cela a d’ailleurs été le cas quand la FSC lui a demandé des explications relatives à la mention des noms du Pr Goolam Mohamedbhai et d’Iqbal Rajahbalee sur les documents fournis par son équipe. Toutefois, Alvaro Sobrinho a affirmé qu’il ne pourra pas dévoiler la teneur des explications fournies, puisqu’elles sont confidentielles.

Concernant les « fuites d’informations », l’homme d’affaires soutient que son conseil légal demandera à la FSC de mener une enquête pour en connaître l’origine et « résoudre ce triste épisode ». L’Angolais a conclu que, malgré cette affaire, ses plans à Maurice ne seront pas perturbés.

C’est mercredi qu’Alvaro Sobrinho a foulé le sol mauricien. Jeudi, uniquement les radios privées et la Mauritius Broadcasting Corporation ont été autorisées à assister à la conférence de presse qu’il a tenue, les presses écrites ayant été évincées. À l’issue de cette rencontre avec la presse, l’Angolais n’a pas non plus voulu répondre aux questions des journalistes présents.