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Allégations de brutalités policières à la prison de Melrose : quatre familles de détenus portent plainte contre le GIPM et la SSU

L’affaire des brutalités présumées survenues à la prison de haute sécurité de Melrose prend une nouvelle tournure. Le mardi 22 juillet, alors que le Premier ministre Navin Ramgoolam intervenait au Parlement sur les événements survenus le jeudi précédent dans l’établissement pénitentiaire, plusieurs proches de détenus se sont rendus au poste de police de Montagne-Blanche pour déposer officiellement plainte contre des membres du Groupement d’intervention de la police mauricienne (GIPM) et de la Special Support Unit (SSU). Ces derniers sont accusés d’avoir agressé violemment plusieurs prisonniers. Les familles ont déjà alerté la Human Rights Commission et l’Independent Police Complaints Commission (IPCC).

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Mari Lucia Anne-Claire Jolicoeur, 22 ans, domiciliée à Résidence La Cure, est parmi les plaignantes. Elle affirme avoir été informée par téléphone que son compagnon, Cédric Quirin, 25 ans, incarcéré à Melrose depuis janvier 2025, avait été roué de coups par des éléments du GIPM. Lors d’une visite à la prison le lundi 21 juillet, elle aurait constaté des blessures au dos, au pied ainsi que plusieurs hématomes.

Sabrinat Quirin, 50 ans, dont le fils Quinsley Brian, 31 ans, est détenu depuis 2019, relate une situation similaire. Elle rapporte que son fils lui a confié avoir été agressé le 17 juillet et qu’elle a pu constater des marques de coups sur ses jambes et son torse. Quant à Nina Marie Jenny Stephania, 53 ans, elle soutient que son fils, Michael Hosseny, 38 ans, emprisonné depuis quatre ans, a été violemment agressé à l’aide de longues matraques par des membres du GIPM et de la SSU. Elle dit avoir observé plusieurs traces de violence sur son corps.

Finalement, Christiane Calice Masriemerle, 64 ans, affirme que son fils, Steward Soucijean, 37 ans, lui a confié avoir été battu au sein de l’établissement pénitentiaire. Selon elle, des blessures étaient visibles sur plusieurs parties de son corps.

Face à la gravité des accusations, le Premier ministre Navin Ramgoolam a réagi lors de la Private Notice Question (PNQ) au Parlement. Il a rappelé que le respect des droits humains demeure fondamental, même en milieu carcéral. Il a confirmé que la police a ouvert une enquête afin de faire toute la lumière sur ces incidents. Dans le cadre de cette enquête, les images de vidéosurveillance enregistrées le jour des faits seront examinées, a-t-il précisé. Par ailleurs, le rapport de la Human Rights Commission sur cette affaire sera rendu public dès qu’il sera disponible.

 

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