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Agro-industrie : les noix de cajou pour remplacer la canne

canne

Les chercheurs de l’État veulent rentabiliser les champs de canne abandonnés en y cultivant des noix de cajou. Les recherches entreprises par le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) arrivent à terme et les noyers seront plantés à grande échelle avant la fin de l’année.

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La noix de cajou revient à Maurice après plus de vingt ans. Le but de ce projet est de rentabiliser les champs abandonnés. D’ici la fin de l’année, des anciens planteurs de canne à sucre redonneront vie à leurs champs en introduisant des nouvelles cultures. Le macadamia, la noix de cajou et le cacao seront propagés dans les champs en friche.

D’ici décembre, le gouvernement compte dépoussiérer le projet de production de noix de cajou. Une première tentative dans ce domaine avait été faite il y a plus de 20 ans. Le ministère de l’Agro-industrie a sollicité l’aide de l’Inde à ce propos. Le ministre mentor, Sir Anerood Jugnauth a initié le dialogue avec la partie indienne lors de sa visite dans la Grande Péninsule, il y a deux semaines. Il a formulé une demande auprès de Sri Sri Ravi Shankar, fondateur de l’organisation ‘Art of Living Foundation’. Sir Anerood a sollicité l’assistance de Sri Sri Ravi Shankar pour la propagation des noyers de cajou dans les champs de cannes abandonnés de Maurice.

Or, selon le Dr Seelavarn Ganeshan, directeur du FAREI, la culture de la noix de cajou avait été abandonnée par les planteurs dans le passé. Un projet avait été initié dans le milieu des années 1990, mais n’avait pas trouvé preneur, car « à l’époque, la canne à sucre rapportait beaucoup », affirme le directeur du  FAREI. En 2019, Maurice compte quelques dizaines de plantes adultes de cajou à la station d’expérimentation  du ministère de l’Agro-industrie à Barkly et sur le terrain d’un cultivateur privé à Mapou.


Le macadamia arrive en décembre

La plante met en moyenne sept ans pour arriver à maturité. « C’est un projet étendu sur le long terme », explique le Dr Seelavarn Ganeshan. Pourtant plusieurs planteurs s’intéressent à la culture du macadamia qui peut rapporter Rs 800 le kilogramme. Le FAREI observe la progression des plantes dans sa pépinière et les plantes seront distribuées vers le mois de décembre pour être cultivées en plein champ. Trente planteurs sont déjà inscrits au programme et ils exploiteront le macadamia sur 80 arpents. De plus, 60 000 plantes seront mises en terre par des compagnies sucrières. Or, le Dr Seelavarn Ganeshan souligne que la demande est grandissante pour le macadamia, une autre variété de noix, « mais la culture ne peut se faire sur une petite surface, il ne rapportera pas grand-chose. Les planteurs qui disposent d’espaces limités devront se regrouper. »


Le cacao en soutien

La principale matière première des chocolatiers tarde à décoller à Maurice. Depuis 2015 le cacao est cultivé sur seulement cinq arpents à Sébastopol. Le FAREI travaille sur l’importation de nouvelles variétés qui seront plus adaptées au climat et au sol mauricien. Le but c’est de propager sa culture dans les champs de canne abandonnés. En parallèle, l’étude sur le jonc se poursuit. Les experts cherchent une solution pour limiter sa nature invasive.

 

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