Un atelier axé sur l’avenir du thé s’est déroulé le jeudi 14 septembre à La Chartreuse Hall, Nouvelle-France. H. Ramahotar, Officer-in-Charge au National Agricultural Products Regulatory Office, en a profité pour faire une annonce : afin de booster la culture du thé, le gouvernement mettra à la disposition des planteurs environ 600 arpents de terre dans les environs de Dubreuil et de La Grande Chartreuse.
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« D’ici la fin de l’année, les terrains seront prêts à la nouvelle plantation », a-t-il souligné. L’Officer-in-Charge a ajouté qu’il y avait plus de 6 000 arpents de terre pour la culture du thé dans les années’ 90 alors que de nos jours, on n’en compte que 1 500 arpents. « Pendant les deux dernières années, on a perdu plus de 100 arpents de terre sous culture de thé », a-t-il relaté.
Une des conséquences : une baisse importante et généralisée de la production de feuilles de thé. Ce que confirme Asvin Bokhoree, Managing Director de La Chartreuse Team Manufacturing Company Ltd. « On note une baisse de production assez conséquente ces dernières années. En parallèle, on constate aussi une augmentation de la demande du thé mauricien », précise-t-il.
Plusieurs facteurs ont contribué à la baisse de la production de feuilles de thé. Parmi : la population vieillissante des planteurs, l’engouement des jeunes à aller vers d’autres secteurs d’activité, le vieillissement des plantes de thé variant entre 70 et 100 ans, la cueillette faite avec des cisailles et non à la main et le changement climatique.
200 tonnes importées
« On note un manque de thé sur le marché. Cette année, on en a importé plus de 200 tonnes pour fournir le marché local », indique-t-il. On prévoit que d’ici quatre ans, il y aura un manque variant entre 350 et 400 tonnes de thé à Maurice.
Le secteur traverse des moments difficiles. « Le thé mauricien est en grande demande tant sur le marché local qu’international. Afin d’avoir une bonne récolte, il faut adopter les bonnes pratiques agricoles, bien nettoyer les plantations et les drains autour de la culture, utiliser les fertilisants organiques et promouvoir les campagnes d’information à l’intention des planteurs. Il faut savoir que le thé planté aujourd’hui n’est récolté que cinq ans après. Pour cela, il faut suivre scrupuleusement les méthodes durant ces cinq ans », dit-il.
En Chiffres
- 135 tonnes de thé sont consommées par mois à Maurice.
- 1 200 à 1 300 planteurs de thé sont regroupés dans des coopératives.
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