
L’enquête sur les primes perçues par l’ancienne Special Intelligence Cell à titre de Reward Money s’intensifie. La FCC a demandé à l’ASP Rajcoomar Seewoo de fournir un échantillon d’écriture afin de vérifier l’authenticité des signatures sur une cinquantaine de formulaires de « Reward To Police Officers », dans le cadre d’accusations de blanchiment de Rs 34,7 millions.
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La Financial Crimes Commission (FCC) examine une cinquantaine de formulaires d’enregistrement de « Reward To Police Officers » déposés par l’ex-Special Intelligence Cell (SIC) aux Police Headquarters sous l’ère de l’ancien commissaire de police (CP) Anil Dip. Après avoir prélevé les échantillons manuscrits des anciens enquêteurs de cette défunte unité, elle élargit son examen à ceux de l’assistant surintendant de police (ASP) Rajcoomar Seewoo. Elle a demandé à l’ancien responsable de l’ex-SIC de fournir un spécimen d’écriture manuscrite.
Écroué depuis le 21 août pour des accusations de « money laundering », il est soupçonné d’avoir perçu la une somme totale de Rs 34,7 millions à titre de primes, versées sur un compte bancaire qu’il avait ouvert avec l’autorisation du bureau du CP de l’époque. Ces montants proviennent de 54 réclamations liées à diverses opérations, notamment des saisies de drogue.
La FCC souhaite désormais établir l’authenticité des signatures apposées sur les formulaires et comprendre qui sont réellement les auteurs de ces demandes. Cette démarche s’appuie sur une expertise graphologique visant à comparer les écritures manuscrites des membres de la défunte SIC avec les documents officiels de demande et d’« acquittances » de primes.
L’affaire est d’autant plus complexe qu’un ancien limier de cette unité affirme, dans une déposition officielle, n’avoir jamais eu connaissance des réclamations figurant en son nom. Pourtant, ce qui semble être sa signature apparaît sur ces formulaires de même que sur les documents (« Acquittance ») confirmant la réception de paiements totalisant environ Rs 4,4 millions en 2024. Il insiste qu’il n’a jamais perçu ces primes.
Les résultats des analyses graphologiques seront donc déterminants pour la FCC. En comparant les écritures manuscrites des anciens limiers à celles des demandes de primes, elle espère établir s’il y a eu malversation. À ce jour, au sein de la défunte SIC, seul Rajcoomar Seewoo a été arrêté puis provisoirement inculpé de « money laundering » par le tribunal de Port-Louis.
Cependant, la FCC ne néglige pas les autres membres de cette unité désormais dissoute. Des policiers, considérés comme les proches collaborateurs de l’ASP, ont déjà été auditionnés et informés qu’ils pourraient être poursuivis pour « complot » si des preuves d’irrégularités apparaissaient au fil des investigations. Ils ont été sommés de rester à la disposition de la FCC pour d’éventuels interrogatoires « under warning » en fonction des éléments recueillis au cours de l’enquête.

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