Maurice souhaite voir un centre de lancement de satellites émerger sur son territoire. Elle a sollicité le coup de main de l’Inde, selon des publications indiennes. En attendant, le Japon et United Nations Office for Outer Space Affairs l’aideront à mettre sur orbite son premier nanosatellite, a annoncé le ministre Yogida Sawmynaden.
Un centre de lancement de satellites sur le territoire mauricien. Afin de réaliser cet ambitieux projet, le pays compte sur l’aide du gouvernement indien. La collaboration avec la Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA) et United Nations Office for Outer Space Affairs (UNOOSA) est déjà acquise pour une première expérience, à savoir le lancement d’un nanosatellite.
Même si la Grande péninsule est disposée à aider Maurice, « la proposition de l’île a pris New Delhi par surprise », révèlent The Wire et Business Standard, deux publications indiennes.
Car tout ce qui a trait à l’aérospatiale a tendance à être classé top secret. « Les pays ne partagent pratiquement jamais de telles technologies et l’Inde n’est pas une exception », explique un haut officiel indien au Business Standard.
Mais si de tels partages de connaissance ne sont pas légion, l’Inde pourrait faire une concession pour Maurice, selon ces deux agences de presse. En contrepartie, cette dernière devra remplir un certain nombre de conditions.
Mardi, au Parlement, le ministre de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation, Yogida Sawmynaden, a annoncé le troisième tour de la coopération entre JAXA, United Nations Office for Outer Space Affairs et le Mauritius Research Council dans le cadre du programme KiboCUBE.
À travers ce projet, Maurice pourra déployer son premier satellite du centre spatial international, le MIR-SAT1, qui permettra de récolter des images satellitaires du territoire mauricien ainsi que de sa Zone exclusive économique. L’intérêt de Maurice pour ce genre d’activités n’est pas surprenant. Avoir son propre centre de lancement pourrait lui permettre de devenir un hub africain en la matière. Et cela avec des retombées qui se chiffreraient en milliards de roupies.
Si Maurice parvient à mener son ambition à bon port, elle ne sera pas la première nation africaine à le faire. D’autres l’ont précédé et ont même pris quelques bonnes années d’avance. Le Kenya est le dernier en date. Il a lancé son premier satellite dans l’espace le 11 mai. Avant lui, il y a eu l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigéria, l’Algérie et le Maroc.
Le 26 octobre 2017, le conseil des ministres avait alloué Rs 100 millions à la création d’un Aerospace Research Education and Training Centre. Cette proposition était retombée dans la discrétion tout de suite après. « Ce n’est certainement pas quelque chose qu’on pourra faire dans un an ou deux. C’est un travail de longue haleine auquel nous nous attaquons », concède l’Hôtel du gouvernement.
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