
Le jeudi 31 juillet 2025, le tribunal de Bambous a rayé l’accusation provisoire de viol contre un étudiant ougandais âgé de 25 ans. Le délit reproché aurait été commis, le 2 avril 2022, à Flic-en-Flac. Le tribunal a estimé que l’affaire a été préjudiciable pour l’étudiant. Mais la radiation de l’accusation provisoire n’empêche nullement la police de poursuivre son enquête.
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L’Ougandais avait été arrêté, le 2 avril 2022, par la police et il répond d’une inculpation provisoire de viol. Le 11 avril 2022, il a été libéré sous caution.
Par l’intermédiaire de son avocat, Me Arvin Luchmun, le ressortissant étranger a réclamé la radiation de l’accusation provisoire de viol contre lui, invoquant un retard excessif et un abus de procédure. Il a mis en avant que le témoin principal, ainsi que les autres témoins, tous des ressortissants étrangers, ont déjà quitté le pays. La poursuite s’est opposée à cette requête.
Selon le témoignage sous serment du sergent Jennah, affecté au poste de police de Flic-en-Flac, la déclarante, une étudiante de nationalité kényane, avait relaté qu’elle se trouvait, le 2 avril 2022, dans la voiture de l’Ougandais. Ils se rendaient vers le campus lorsque celui-ci l’aurait violée. Toutefois, l’étudiant nie cette accusation.
Le sergent Jennah a confirmé que la majorité des témoins étaient des étudiants étrangers. Il a précisé que l’assistance d’Interpol a été sollicitée le 17 janvier 2025, à la suite des recommandations du DPP. À ce jour, aucune réponse n’a été reçue.
L’étudiant a expliqué qu’il devait suivre un cursus de trois ans au Royaume-Uni pour l’obtention de son diplôme, mais qu’il a été contraint de rester à Maurice en raison de cette affaire. Il clame toujours son innocence et précise que le départ des témoins l’empêche désormais de prouver sa version des faits, ce qui lui cause un préjudice.
Dans son jugement, le magistrat Mohammad Ilfaaz Farook Nathire rappelle que l’étudiant bénéficie de la présomption d’innocence, ayant réfuté les accusations. Il estime que le départ des témoins étrangers en raison du retard dans l’enquête cause à l’Ougandais un préjudice directement.
Il souligne que l’enquête semble au point mort, car la réponse d’Interpol se fait toujours attendre. Il note également qu’il n’y a aucune indication sur la présence de la déclarante dans ce cas. Le tribunal a rayé l’accusation provisoire de viol contre l’étudiant.

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