Un deuxième MoU vient d’être signé entre Maurice et la Chine pour aboutir à un accord de libre-échange. La signature finale pourrait intervenir d’ici mi-2018.
Un Memorandum of Understanding (MoU) a été signé par le ministre des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo, avec la Chine, il y a quelques jours. Il est calqué sur le modèle de l’accord de libre-échange entre l’Inde et Maurice qui bénéficiera aux deux pays. Reste à définir les détails de l’accord avec la Chine, mais les Affaires étrangères ont déjà identifié le textile comme l’un des secteurs clés, tout comme les produits de la mer et le rhum.
« Ce que le ministre a signé confirme que l’étude de faisabilité est concluante », confie une source proche du dossier. « Maintenant démarrent les négociations sur le contenu exact de l’accord. » Un premier MoU avait été signé pour lancer l’étude de faisabilité. Une signature considérée comme une deuxième étape importante pour la concrétisation de l’accord. « Il s’agit en fait de définir une roadmap », ajoute notre source.
Cette feuille de route devrait aboutir à une signature finale avant mi-2018, si tout se passe comme le souhaite le Premier ministre. « Ce sera le premier accord de libre-échange entre la Chine et un pays africain. Un vrai landmark agreement. Le Premier ministre aimerait que tout soit bouclé avant mi-2018 pour coïncider avec les célébrations des 50 ans de notre indépendance », ajoute notre source.
Toutefois, il est difficile de préciser à ce stade à quoi ressemblera cet accord. L’ambition est d’en faire un Comprehensive Economic Partnership Agreement (CECPA), en négociation avec Delhi, à la sauce chinoise. Calqué sur le modèle du CECPA, l’accord avec la Chine comportera quatre chapitres : le commerce des biens, le commerce des services, l’investissement et la coopération économique.
La partie mauricienne a déjà défini le textile comme une priorité. Un paradoxe quand on connaît la capacité de production chinoise. Mais notre source indique que la classe moyenne chinoise offre une porte d’entrée aux produits mauriciens : « Le textile mauricien a migré vers le haut de gamme. La classe émergente en Chine est comme partout ailleurs : elle apprécie les produits de qualité. »
L’autre secteur qui figurerait en bonne place : celui des produits de la mer, en grande demande en Chine.
Le rhum est considéré comme un autre produit avec un potentiel énorme, tout comme la bijouterie. Si le sucre devait figurer dans cet accord, on s’accorde à dire qu’il sera plus compliqué à vendre en Chine, même si l’accent est mis sur les sucres spéciaux. « Si l’on obtenait un quota de 50 000 tonnes de sucre, ce serait déjà un gros avantage pour le secteur », conclut notre source.
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