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Accident fatal : un avocat a refusé de se soumettre à un alcootest

Dominique Claudino Bon conduisait la voiture d’un jeune homme qui lui avait proposé un « lift ».
  • L’avocat qui était au volant de l’autre véhicule, retrouvé dans une clinique, a refusé de se soumettre à un alcootest. 

Un terrible accident a eu lieu jeudi soir sur la route principale de La Mivoie, à Tamarin. Deux voitures sont entrées en collision. Dominique Claudino Bon, 37 ans, n’a pas survécu. Cet habitant de la région conduisait une Toyota appartenant à S.L., 30 ans. Ce dernier, qui a été grièvement blessé, lui avait proposé un « lift » et avait accepté de lui laisser le volant. L’autre véhicule, une BMW, était conduite par un avocat de 52 ans qui s’est enfui après l’accident.

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C’est vers 23h55 que le drame s’est produit. Après l’impact, il ne restait que des amas de ferraille des deux voitures. Quand une ambulance et la police de Rivière-Noire sont arrivés sur place, Dominique Claudino Bon et S.L. se trouvaient sur le bord de la chaussée, inconscients. Le premier était déjà décédé. Son compagnon de route a été conduit à l’hôpital Yves-Cantin, à Rivière-Noire. Un test a révélé qu’il avait consommé de l’alcool.

Les policiers ont constaté que la BMW était vide et ont lancé des recherches pour retrouver le conducteur. Ils n’ont pas tardé à apprendre qu’il s’agissait d’un avocat connu résidant à Floréal. Celui-ci s’était rendu dans une clinique privée où il était toujours admis  vendredi soir. Il a refusé de se soumettre à un alcootest. 

Peu après minuit, alors que les véhicules n’avaient pas encore été enlevés de la route, une troisième voiture est venue heurter la Toyota. Ce suraccident a provoqué la colère des habitants qui s’étaient rassemblés sur les lieux. Le conducteur a dû être emmené au poste de police de Rivière-Noire pour sa sécurité. 

La mère de S.L. s’est confiée au Défi Plus. « Mon fils avait déjà été transporté à l’hôpital au moment où je suis arrivée sur place. Les policiers voulaient connaître l’identité de la personne décédée. Monn get so figir. Mo pann rekonet li. » Elle affirme que c’est la victime qui avait insisté pour prendre le volant. Son fils lui aurait gentiment remis les clés avant de prendre place sur le siège passager. Les deux hommes, qui selon elle ne se connaissaient pas avant jeudi, travaillaient tous les deux à Tamarin. 

Hier soir, S.L. était placé en observation à l’hôpital Victoria, à Candos. Blessé au bras gauche, au visage et au bassin, il devrait subir une intervention chirurgicale ce samedi matin. Sa mère précise qu’il est conscient mais que cette opération sera délicate. 

« Je pense que le conducteur de la BMW était en état d’ivresse. S’il avait été sobre, il aurait accepté de faire un alcootest. Et il ne serait pas parti en quatrième vitesse dans une clinique privée », ajoute notre interlocutrice. L’avocat en question a été sollicité à trois reprises, au téléphone, pour une déclaration. Il est resté injoignable.

 

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