Pour Stephan Gua, « il y a tant de choses que nous devons abolir dans ce pays. Nous devons abolir la domination économique, la séquestration de nos terres ».
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Le membre du Rezistans ek Alternativ (REA) intervenait à l’occasion du 186e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, au musée du Fort Frederik Hendrik, à Vieux-Grand-Port, ce lundi 1er février.
« En sus de l’abolition de l’esclavage, on commémore également la mémoire de ceux qui se sont opposés contre un système d’oppression », a déclaré Stephan Gua. Il a cité comme exemple Anna de Bengale et ses amis, « les combattants de la liberté », qui ont marqué l’histoire de la résistance et du marronnage durant la période de l’esclavage.
« Anne de Bengale ti inskriy li dan enn miz en mouvman. Dan Moris, nou ankor dan enn miz en mouvman. Yer, dimoun ti vinn Lalwiz pou realize ki nou touzour dan enn miz en mouvman. (…) Anna de Bengale inn fer ban Olande, ki ti ban opreser, ale. Leçon que l’on retient des mouvements de gauche ainsi de 'laklas travayer’ e ki pa pou ena person ki pou liber noua part nou mem », a souligné Stephan Gua.
Ainsi, REA fait une série de propositions au gouvernement.
« On demande à ce qu’il y ait un préambule dans la Constitution de Maurice qui reconnaisse l’esclavage, tel qu’il existait et subsiste à Maurice, comme un crime contre l’humanité et que le pays lui-même est fondé sur l’esclavage. On demande également à ce que le marronnage soit reconnu comme un acte de libération du peuple mauricien. (…) Et que le pays est indépendant et que celui-ci appartient à ses citoyens et non à un clan ou un groupe ou d’autres », a fait ressortir le représentant de REA.
Une stèle réclamée en hommage à Anna de Bengale
Quant à Danny Marie, une autre intervenante du mouvement de gauche, elle demande la mise sur pied d’une stèle pour reconnaître et valoriser l’acte de bravoure d’Anna de Bengale et de ses amis au musée de Fort Frederik Hendrik, à Vieux-Grand-Port.
« Anna de Bengale a été la première femme qui s’est opposée à la domination sur cette terre mauricienne. Elle a été, en compagnie de ses amis, les premiers combattants de la liberté. Il est bon que l’histoire reconnaisse leur acte de bravoure. San zot, pa ti pou kone kot nou ti pou été. Gras a zot ki zordi nou pe dibout libreman lor later Moris », avance Danny Marie.
Également présents à cette occasion, les syndicalistes Rashid Imrith et Clency Bibi se sont exprimés à tour de rôle.
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