En ce 15 septembre 2018, Journée mondiale du nettoyage, de nombreux jeunes sillonneront le pays pour rendre notre île un peu plus propre. Cet événement mondial s’organise dans 160 pays du monde dont Maurice. Rencontre avec quatre jeunes qui feront parties du mouvement.
Plus de 80 exercices de nettoyage seront effectués dans les quatre coins de l'île et dont une trentaine par des entreprises. C’est la première fois, qu’un mouvement d’une telle envergure s’organise à Maurice. Une initiative de Let’s Do it Mauritius chapeauté à Maurice par l’association ANPRAS. Le mouvement Let’s Do it vise à unir la communauté mondiale, à sensibiliser et à mettre en œuvre de véritables changements pour une planète propre et saine. Plus d’une centaine de personnes sont attendues ce samedi à Tamarin où se tiendra le plus grand Clean-Up de l’île.
Le sort de l’environnement touche de plus en plus de jeunes Mauriciens. Le nombre de jeunes participants aux campagnes de Clean-Up cette année en est la preuve. Rebecca Espitalier-Noel, 24 ans, est en charge du Clean-Up à Moka. Pour elle, « ce qui fait qui on est, n’est pas ce que nous disons, mais ce que nous faisons. Le 'World Clean-up Day' donne l’opportunité à chacun, qu’importe son milieu, d’avoir un moyen d’agir pour un environnement sain. Agir non seulement pour une journée, mais pour les 364 jours restant ». Pour cette dernière, participer à des campagnes de Clean-Up permet de prendre conscience de l’impact que chacun a sur notre environnement. « Nous réalisons que ramasser est déjà bien, mais que le mieux serait d’éliminer tout ce qui n’est pas essentiel. Nous pouvons le faire tous les jours : en disant non aux sacs plastiques autour du 'dholl -puri', en ayant une gourde et la remplissant, en disant non aux pailles dans son verre ».
Selon Rebecca, l’homme est aujourd’hui déconnecté de la nature. « Nous épuisons les ressources naturelles pour nous satisfaire. Nous ne sommes plus conscients de ce que nous mettons dans notre corps, ce que nous portons sur nous, de toutes les ressources et l’énergie que cela demande. Chaque petit geste compte. Pour le respect de la nature, pour la découverte de cette beauté qui nous entoure, pour la mise en place d’actions positives. J’appelle tous les jeunes intéressés dans cette démarche, voulant agir pour notre île, à me contacter, pour construire ensemble un avenir meilleur pour Maurice ».
Aliya Chojoo coordonnera le nettoyage pour la région de Quatre-Bornes. Avec elle : une quinzaine de volontaires qui comme elle, veulent contribuer à ce mouvement civique. Ils ratisseront la région et inviteront d'autres jeunes à se joindre à eux. Cette jeune de 19 ans, étudiante en Histoire et Développement Durable n'en est pas à son premier Clean-Up. « L'année dernière, j'ai pris part au Clean-Up entre la Baie-de- Tamarin jusqu'à Flic-en-Flac.
Je participe régulièrement à ce genre d'initiative pour la préservation de notre environnement, d'une part pour nettoyer notre île et d’autre part pour conscientiser les gens sur nos actions qui polluent. » Militer pour l'environnent est un sujet qui lui tient énormément à cœur. « Étudier le développement durable, accentue ma volonté de vouloir changer les choses qui nuisent à notre environnement. »
Cédric Jules est ambassadeur de Project Rescue Ocean Maurice. Le collectif a organisé depuis le début de l’année plus d'une dizaine de Clean-Up et des interventions dans des écoles à travers l'île. Pour Cedric, il est temps de faire bouger les choses pour vraiment diminuer l’impact de la pollution sur l'environnement. « Travailler ensemble pour trouver des alternatives pour ne plus polluer est une urgence. Maurice est classée
7e au monde parmi les pays les plus vulnérables aux catastrophes naturelles. Il est vraiment urgent que les Mauriciens puissent prendre conscience de cette urgence ». Les jeunes ont le pouvoir de changer les choses et seront les premiers à être sensibilisés pour effectuer ce changement. « Ils peuvent tous être des ambassadeurs de l'environnement. Il est important de faire partie d’une association et d'apporter son soutien. » Cedric Jules organise un clean-up à Tamarin.
Kan Chan Kin, du collectif Enn Losean Vivab participe pour la première fois à un tel événement. « C’est l’occasion pour nous de conscientiser la population de la région de Cotteau-Raffin, La-Gaulette et le Morne », fait ressortir cet artiste également activiste avec le collectif Aret Kokin Nou Laplaz. « Garder notre île propre doit être un réflexe. Il faut continuellement organiser des Clean-Up. Nous n’avons qu’une seule Terre et nous nous devons la garder propre. Notre survie en dépend ». Pour cet activiste, il est temps que le gouvernement lance le tri sélectif. Les rendez-vous : à dix heures sur le terrain de football de La-Gaulette, à midi sur le terrain de football de Cotteau-Raffin et à 15 heures au centre communautaire du Morne.
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