Le pays devrait être rappelé aux urnes avant le 15 décembre. Dans les coulisses du GM et du Sun Trust, on laisse entendre que les élections générales pourraient se tenir en novembre, même si le mois d’octobre n’est pas exclus.
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Si la dernière option est retenue, la période entre le dépôt de candidature et le rappel aux urnes sera plutôt courte. Au niveau de la campagne électorale, les choses sérieuses débuteront peu après la visite du pape François.
Quelques mois de cela, il était question de tenir les élections générales l’année prochaine. Légalement parlant, le délai pour tenir cette élection expire en mai 2020. Mais, au niveau du « think tank » du MSM, on estime que la popularité du gouvernement sera à son mieux cette année-ci.
Un autre élément capital est que les astres, considération importante pour les politiciens locaux, ne seront pas du tout favorables à Pravind Jugnauth et son équipe à partir du 15 décembre. C’est aussi pour cette raison qu’on évite de dépasser cette date.
Le rappel du Parlement le 13 septembre à 15 heures sera, selon toute probabilité, dédié au vote d’un mini-amendement pour permettre aux candidats de poser leur candidature sans avoir à décliner leur appartenance ethnique.
En juillet 2014, le gouvernement travailliste avait déjà procédé à un mini-amendement constitutionnel.
Le Constitution (Declaration of Community) (Temporary Provisons) Bill de 2014 avait alors recueilli 63 voix sur un total de 64. Les trois députés du PMSD n’avaient pas participé au vote alors que Cehl Meeah, alors député, avait voté contre.
L’objectif était de permettre aux candidats qui ne voulaient pas décliner leur appartenance ethnique de ne pas le faire. Sans mini-amendement, ils ont l’obligation constitutionnelle de le faire. Ce paramètre est pris en compte pour la désignation des « best losers ».
La présentation probable d’un mini-amendement résulte de l’échec de la loi sur la réforme électorale au Parlement. Après quatre jours de débats, le Premier ministre, Pravind Jugnauth avait décidé, le 11 décembre 2018, de ne pas faire passer la loi au vote car, en l’absence des voix de l’opposition, le chiffre de 52 voix, correspondant à ¾ des votes, n’allait pas être atteint afin de pouvoir faire approuver la reforme.
Sur le moment, le chef du gouvernement devait partager son « profond regret » et sa « déception » devant ce qui devait être un changement majeur du système électoral pour la première fois depuis l’indépendance.
Si un mini-amendement est nécessaire, c’est plus par obligation morale que légale. En 2005, Rezistans ek Alternativ et le Blok 104 avaient lancé une procédure légale afin de contester l’obligation pour tout candidat, d’indiquer son appartenance ethnique lors du Nomination Day. Les Nations unies avaient tranché en faveur de ceux-ci en disant que l’obligation de révéler son appartenance ethnique afin de pouvoir être candidat à des élections était une violation des droits fondamentaux de tout candidat en vertu de l’article 25 de l’International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR). Ce jugement pousse Maurice à ne plus imposer cette obligation.
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