Un gardien menacé de mort par un «limier de l’Adsu»

ll travaille à la prison de haute sécurité. Cet officier de 44 ans dit avoir reçu des menaces d’enlèvement et de mort par téléphone le dimanche 18 février. Son interlocuteur s’est présenté comme un officier de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) de Grand-Baie et s’en est violement pris à lui. Quel est le motif de cet appel téléphonique ? C’est ce que tentent de déterminer les cadres de l’Eastern High Security Prison à Melrose et la police criminelle de Montagne-Blanche. Deux enquêtes ont été ouvertes en simultané.

Tout découle d’un coup de téléphone reçu à la prison de haute sécurité à 8 h 25 le dimanche 18 février. L’officier est au département Ebony lorsque le réceptionniste lui fait savoir qu’il y a un appel pour lui provenant de la brigade anti-drogue. Selon l’officier, l’autre voix au bout du fil lui a lancé : « S.D., twa ? Mwa, l’Adsu Grand-Baie. » Il dit lui avoir répondu par l’affirmative et lui a demandé son nom. Cepandant, son correspondant lui dira sur un ton ordurier : « To pa bizin kone mo nom twa (...) Mo pou fer enlev twa, bat twa ek touye twa » avant de lui raccrocher au nez.

Depuis cet appel, l’administration pénitentiaire a ouvert une enquête. Les hauts cadres ont pu retracer sa provenance. Ils ont fourni le numéro de téléphone du suspect à la police de Montagne-Blanche. Interrogé par les policiers, le gardien de prison a indiqué qu’il ne connaît ni l’identité de son interlocuteur ni la raison de ces menaces. Les deux enquêtes tentent d’établir la teneur de la conversation et s’il s’agit bel et bien d’un officier de l’Adsu. À ce stade, les enquêteurs soupçonnent fortement qu’il s’agit d’un proche d’un prisonnier mais aucune piste n’est écartée pour l’heure.

Au niveau de la prison, si les menaces sont courantes, un des cadres explique que chaque menace d’enlèvement ou de mort contre un employé de la prison est prise avec sérieux.