Le Trianon Centrepoint deviendra enfin une réalité. Le chantier, qui date de 2007, a été rouvert. Un promoteur sud-africain compte ériger un complexe commercial et administratif.
Cet « eyesore » n’en sera bientôt plus un. Le Trianon Centrepoint renaîtra de ses cendres. Les observateurs auront constaté que les travaux sur le chantier ont repris après plusieurs années. Cela à la suite de sa mise sous administration judiciaire en 2012.
Après avoir racheté le terrain et la structure existante pour Rs 187 millions, le groupe sud-africain Spring Wholesale Car injecte Rs 300 millions pour en faire un centre commercial et administratif. L’ouverture est prévue avant la mi-2016.
Le Board of Investment (BoI) a agi en tant que facilitateur. « Le promoteur sud-africain a présenté un dossier et nous avons facilité le processus en ce qui concerne les démarches administratives. Tout a été fait de façon transparente. Le chantier était un « eyesore » et il fallait que nous agissions en tant que facilitateurs », explique Ken Poonoosamy, directeur du BoI.
Difficultés financières
Cette résurrection du Trianon Centrepont est quasi-inespérée, car le premier coup de pioche avait été donné en 2007. Colliers International, société sud-africaine, s’était alliée à Comaprim Ltée, promoteur mauricien, pour injecter Rs 1,2 milliard pour ériger un complexe commercial 5-étoiles. L’ouverture était prévue pour 2009. Or, le chantier accumulera des retards pour des raisons essentiellement financières. Colliers International abandonne alors le projet. Et des actionnaires de Comaprim Ltée, en l’occurrence les directeurs de Zoobair & Osman Properties, appartenant à des membres de la famille Timol, feront face à des accusations de fraude. En 2011, des investisseurs du Koweït, en l’occurrence la Al Qatami Investments (Mauritius) Limited, s’intéressent au projet. Ils avaient sollicité des autorisations officielles pour faire l’acquisition du terrain de Centrepoint pour un montant de 17 millions de dollars (Rs 510 M). L’idée était alors d’investir Rs 1,5 milliard pour un complexe commercial, un complexe résidentiel et plusieurs salles de cinéma. Ils abandonneront, eux aussi, le projet après un gros différend avec la partie mauricienne. Le 19 novembre 2012, le sujet fait l’objet d’une Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition Paul Bérenger. Navin Ramgoolam, alors chef du gouvernement, décide d’instituer une commission d’enquête pour faire la lumière sur les transactions foncières des frères Timol.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !