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Travail au noir en France : un couple mauricien traîne les réalisateurs Coppola en justice

Les Mauriciens sont-ils devenus les spécialistes du travail au noir en France ? Après le cas de l’animatrice Carinne Teyssandier et de son mari qui ont été condamnés, il y a deux mois, à six mois de prison avec sursis et à 5 000 euros d’amende chacun pour avoir employé illégalement une gouvernante mauricienne, un couple mauricien vient de loger un procès aux réalisateurs américains Francis Ford Coppola et Sofia Coppola pour « travail dissimulé ».

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Ajmal et Sharmeen Nooraully accusent père et fille, à qui l’on doit Apocalypse Now, Le Parrain et Lost in Translation, de les avoir employés à mi-temps et sans contrat treize ans durant pour un salaire de misère dans leurs appartements à Paris. Bien qu’ils soient en situation irrégulière en France, mari et femme ont saisi les Prud’hommes pour réclamer réparation, indiquant n’avoir perçu que 350 euros par mois, soit l’équivalent de Rs 14 000.

Le couple explique avoir été recrutés par les Coppola en 2003, car ils cherchaient des gens de confiance pour assurer l’intendance lors de leurs séjours à Paris, indique Le Nouvel Observateur. Sans papiers, les époux Nooraully se montrent vite indispensables, d’autant qu’ils manient bien la langue de Shakespeare. « Sofia et Francis me présentaient comme leur assistant personnel. C’est moi, par exemple, qui les représentais à la banque », relate Ajmal Nooraully dans sa plainte.

Entre leur demande de « légère augmentation » de salaire rejetée il y a quatre ans et des lettres de leurs employeurs afin que leur situation soit régularisée, les Mauriciens disent avoir été floués lorsqu’ils ont été remerciés en septembre 2014. Les réalisateurs leur reprochent de bâcler leur travail. Francis Ford Coppola leur laisse même ce petit mot : « Laissez vos clés dans l’appartement. N’en gardez aucune […] Faites votre autocritique – vous voulez blesser ceux qui se sont montrés amicaux à votre égard. »

Ajmal Nooraully a émis le souhait que son nom ne soit pas publié dans la presse locale quand on l’a contacté. Vu qu’il l’est déjà sur la Toile, il demande d’avoir le conseil de son avocat avant de répondre aux questions du Défi Plus.

 

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