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À Balaclava : cinq chauffeurs de taxi persona non grata

Ranjit Koobarawa Ranjit Koobarawa et quatre autres chauffeurs de taxi souhaitent que la NTA intervienne.

Cinq chauffeurs de taxi disent ne pas être les bienvenus dans l’espace dédié d’un hôtel de Balaclava où ils ont été nouvellement affectés. Ne parvenant pas à travailler, ils lancent un appel à la National Transport Authority.

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Ranjit Koobarawa, âgé de 57 ans, et quatre autres chauffeurs de taxi d’hôtel avaient saisi la justice contre la National Transport Authority (NTA). C’était en février 2011. Leur démarche avait trait à une demande de transfert du village d’Arsenal vers une autre base d’opération. En 2016, le tribunal avait rendu un jugement en leur faveur. En 2017, la NTA avait avalisé le transfert.

Leur nouvelle base d’opération se trouve désormais dans un hôtel de Balaclava. Mais leur arrivée n’aurait pas plu à la vingtaine de chauffeurs de taxi déjà sur place. Ces derniers, selon les plaignants, leur ont fait comprendre qu’ils ne les reconnaissent pas, à moins que la NTA vienne officiellement leur dire qu’il faut faire de la place aux nouveaux-venus.

Les cinq plaignants se sentent lésés. Ils affirment que les autres chauffeurs de taxi déjà en opération sur le site les empêchent de travailler. Ils se disent même victimes de menaces. Pourtant, ils estiment être dans leur bon droit. L’an dernier, les cinq chauffeurs de taxi s’étaient rendus dans les locaux de la NTA pour expliquer leurs difficultés. Selon Ranjit Koobarawa, l’organisme avait promis de se rendre sur les lieux afin de trouver une solution. Mais il soutient que l’institution ne l’a pas fait. Cette année, l’habitant d’Arsenal est retourné seul et ce à plusieurs reprises à la NTA.

Pour tenter de faire bouger les choses, Ranjit Koobarawa dit avoir frappé à d’autres portes, dont celle du siège de l’Equal Opportunities Commission le 31 août 2018. Il souligne avoir aussi porté plainte au poste de police de Terre-Rouge. « Les agents m’ont dit que c’était un cas au civil et qu’il fallait que mon homme de loi rapporte cela comme un outrage à la Cour », précise-t-il. Enfin, il dit avoir également sollicité l’aide du ministère du Transport. « La femme qui s’occupe de mon dossier au ministère m’a dit qu’elle a écrit à la NTA mais qu’elle n’a obtenu aucune réponse. »

Ranjit Koobarawa confie qu’il comprend le sentiment des chauffeurs de taxi qui ne voient pas leur arrivée d’un bon œil. « Ils sont déjà 20 à opérer sur ce site. Ils se sont certainement dit que c’était suffisant et qu’il ne fallait pas en ajouter cinq autres. Mais c’est la NTA qui a validé notre demande. On devrait donc nous laisser travailler, à moins qu’on nous transfère sur un site où le nombre de taxis est inférieur à celui d’ici. »

Cette situation est pesante pour Ranjit Koobarawa. Il avance qu’il a contracté un prêt de Rs 500 000 auprès d’une banque en 2016 et 2017 pour la construction de sa maison. Il affirme avoir aussi emprunté Rs 250 000 pour s’acheter une voiture. Tous les mois il doit rembourser environ Rs 15 000. En sus de cela, son épouse est malade et il doit lui payer des soins privés. Ranjit Koobarawa doit aussi préparer le mariage de sa fille. Raison pour laquelle il lance un énième appel à la NTA pour qu’elle intervienne promptement.

De son côté, un préposé de l’organisme a répondu à l’appel des plaignants, confirmant que leur transfert a été avalisé. Les chauffeurs de taxi souhaitent, pour leur part, que des officiers de la NTA se rendent sur place pour s’entretenir avec ceux qui les empêchent de travailler.

 

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