Transports en commun : les passagers boudent les Feeder Buses payants

Depuis le 1er mars, les Feeder Buses du métro sont payants. Les passagers sont moins nombreux à prendre ce mode de transport.

Les opérateurs de ce service, qui relie plusieurs régions des villes aux gares du métro sont unanimes. Ils ne peuvent continuer à rouler à perte. D’ailleurs, ils disent noter une « baisse conséquente » dans le nombre de passagers. Ils sont en mode ‘wait and see’ pour déterminer la marche à suivre.

Vendredi dernier, le Cabinet a confirmé que le prix pour voyager à bord d’un Feeder Bus serait de Rs 15 tandis que pour ceux qui ont des MECards, la somme à débourser pour un trajet est de Rs 10, car les détenteurs de cette carte bénéficient d’un rabais. Or, depuis l’entrée en vigueur du service payant, le nombre de passagers a chuté « drastiquement ».

Du côté de l’United Bus Service (UBS), on indique que les personnes n’empruntent presque plus les Feeder Buses. « On a noté une baisse de plus de 50 % sur certaines routes. Des fois, il n’y a que quatre ou cinq passagers », explique-t-on. 

Même si, pour l’heure, le même nombre d’autobus opère, on n’écarte pas la possibilité de revoir le nombre à la baisse, car la compagnie peine à couvrir ses frais. « Nous attendons passer quelques jours pour décider de la marche à suivre », affirme-t-on. 

Pour ce qui est de la compagnie Rose-Hill Transport, l’on soutient aussi que le nombre de passagers a diminué depuis le 1er mars. « Nous avons déjà diminué de moitié nos fréquences. Si on avait 16 autobus qui faisaient les trajets, désormais il n’y en a que 8 », dit une source. Encore une fois, on met de l’avant le fait que la compagnie roule à perte. Notre interlocuteur dit soutenir toutefois le projet du métro, dit-il : « Nous sommes en discussions avec les autorités en vue de trouver une solution ».

Face à cette nouvelle configuration payante, à la National Transport Corporation (NTC), Sunil Gopal, responsable de communication, indique que, pour l’heure, la corporation suit de près l’évolution de la situation. « C’est trop tôt pour se prononcer. Il faut se donner encore du temps pour comprendre la tendance », souligne-t-il. Entre-temps, la compagnie continue à opérer ses Feeder Buses sur deux routes.