L’habit ne fait pas le moine. 50 boulettes d’héroïne, estimées à Rs 13,5 millions ont été récupérées dans l’estomac d’un journaliste sierra-léonais. Intercepté jeudi 11 avril à l’aéroport de Plaisance, Alhaji Kamara, le passeur de 34 ans, disait couvrir la visite du président kényan Uhuru Kenyatta à Maurice.
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Ce journaliste de profession était à Maurice, officiellement pour assurer la couverture médiatique de la visite présidentielle du président kényan Uhuru Kenyatta. Le suspect sierra-léonais avait été rejoint par une femme, habitante de la capitale, à l’aéroport SSR de Plaisance. Cette Portlouisienne de 71 ans devait récupérer le passeur avec son colis de 900 grammes d’héroïne. Elle a été arrêtée pour complicité. Les deux suspects demeurent en détention.
C’est à bord d’un vol en provenance du Kenya que le journaliste Alhaji Kamara a débarqué à Maurice. L’homme de 34 ans a expliqué aux douaniers de la Customs Anti Narcotics Section (CANS) que son déplacement s’inscrivait dans le sillage de la visite présidentielle kenyane. Lors d’une vérification de ses bagages, aucun élément intriguant n’a été trouvé. Les douaniers ont alors interrogé le suspect, concernant le nom de l’actuel président kenyan. Cet élément a éveillé les soupçons des douaniers de la CANS.
Un ‘Travel Trail’ a aidé les autorités à épingler le suspect. Avant d’arriver à Maurice, en même temps que la délégation présidentielle, ce dernier a transité par des pays jugés comme « High Risk Countries ». Une inspection de son passeport a démontré qu’Alhaji Kamara a effectué des passages dans des aéroports d’Éthiopie et de Guinée, avant de se rendre à Dubaï. C’est à l’aéroport international de Dubaï qu’il a pris un vol pour gagner Plaisance.
Alhaji Kamara a été soumis à un examen aux rayons X, et le pot aux roses a été découvert. Le suspect a été immédiatement transféré à l’hôpital pour purger les boulettes de drogue. Il en déjà purger 50.
À sa sortie de l’aéroport, le contact local du passeur a été épinglé. Il s’agit d’Alissa B., une Portlouisienne de 71 ans. Cette femme a nié toute implication dans cette affaire et ne connaîtrait pas Alhaji Kamara. Elle a été trahie par son cellulaire. Lors d’une analyse préliminaire, des communications entre les deux protagonistes ont été retrouvées.
Le journaliste ignorait le nom du président
Ces divers éléments ont contribué à l’interpellation d’Alhaji Kamara. Entendu par les douaniers de la CANS, Alhaji Kamara n’a pu leur confirmer le nom du président kényan : Uhuru Kenyatta. Cet élément a immédiatement incité les autorités à le placer sur leur liste rouge. Toutefois, il avait soutenu que son déplacement visait à assurer la couverture médiatique du président de son pays.
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