Cette période de pluies intermittentes et de forte humidité est propice à la prolifération de certains virus. Pas moins de 6 244 cas d’infections aiguës des voies respiratoires ont été enregistrés.
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«Le temps qui prévaut est idéal pour une multiplication des virus qui affectent la gorge et les sinus », indique le Dr Rajendra Kumar Dookharam, spécialiste des maladies oto-rhino-laryngologiques. « Au début, c’est une infection virale, mais banalisée. Elle peut occasionner une surinfection par le développement de bactéries », souligne-t-il. « Il faut aussi se méfier d’autres maladies, comme la gastroentérite ou la conjonctivite, qui peuvent survenir durant cette période », explique le Dr Nooree Mossodeea, médecin généraliste. « De nombreux cas ont été observés », prévient le ministère de la Santé, qui appelle à la vigilance et à la responsabilité des membres du public afin d’éviter d’autres contaminations (voir plus loin). Par ailleurs, les deux médecins mettent en garde contre l’automédication qui peut s’avérer dangereuse : [blockquote] « Un virus qui n’est pas combattu comme il se doit peut devenir résistant et la guérison risque de prendre plus de temps. Il ne faut pas prendre des antibiotiques au petit bonheur, mais toujours consulter un médecin. » [/blockquote] Le Dr Dookharam recommande aux personnes ayant une faible résistance aux infections d’éviter les foules et de se reposer à la maison en cas de symptômes de grippe ou d’infection des voies respiratoires (maux de gorge et douleurs). Le Dr Mossodeea conseille de ne pas acheter de la nourriture n’importe où et de privilégier les aliments préparés à la maison. Cela évitera la gastroentérite qui peut se manifester après avoir consommé des aliments mal conservés et donc impropres à la consommation. Qui dit pluie, dit aussi prolifération de moustiques. « Il faut prendre toutes les précautions pour se prémunir des piqûres de ces insectes buveurs de sang et vecteurs de maladies telles que la dengue et le chikungunya. Ou encore, Zika, maladie qui a pris des proportions alarmantes en Amérique latine. Ce virus est soupçonné d’être responsable de malformations neurologiques chez les nouveaux-nés », soulignent nos interlocuteurs.
6 244 cas en une semaine
Sur la période du 1er au 7 février, 6 244 cas d’infections aiguës des voies respiratoires, dont la grippe, ont été enregistrés. Ce qui représente une hausse de 14,2 % par rapport à la semaine du 25 au 31 janvier, selon les chiffres de la Santé. Des centaines de cas de gastroentérite ont, par ailleurs, été observées durant la première semaine de février, plus précisément 621. Il y a eu une légère hausse comparée à la dernière semaine de janvier. Toutefois, les chiffres restent en deçà du nombre enregistré pour la même période en 2015. Conjonctivite : nous sommes loin des milliers de cas recensés en 2015. Seuls 615 cas ont été notés du 1er au 7 février, soit une baisse notable par rapport aux 810 cas répertoriés durant la même période en 2015. Pour éviter toute épidémie, le ministère de la Santé recommande à la population de bien se laver les mains avec de l’eau et du savon, d’éviter tout contact avec des personnes malades et de ne pas se toucher les yeux, le nez et la bouche avec des mains non lavées. Il lui conseille aussi de bouillir l’eau avant de la consommer.
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