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Solidarité : les bonnes actions qui naissent sur les réseaux sociaux

shane Une vague de solidarité est née sur Facebook apres la publication de l’article du Défi-Plus sur Shane.
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A l’ère de la technologie et de la démocratisation des téléphones portables, il s’avère que les réseaux sociaux sont souvent accusés de tous les maux. Cependant, il n’y a pas que du négatif. Grâce aux réseaux sociaux, de nombreuses initiatives sont nées et de bonnes actions ont fait des heureux. Zoom sur ces initiatives…

314 commentaires. Plus de 3  200 likes. L’article intitulé « Quel avenir pour le petit Shane », du Défi Plus a été partagé plus de 680 fois. Des milliers d’internautes, d’ici et d’ailleurs ont pris connaissance de cette histoire bouleversante et des centaines d’entre eux se sont engagés à le soutenir. Ainsi, on peut lire que des petits groupes se sont créés sur Facebook pour lui venir en aide en lui rendant visite ou en lui apportant des vêtements, des couches et du lait.

Pour Lilette Moutou, travailleuse sociale, qui a rendu visite au petit garçon, cela a eu un impact positif. « L’article a sensibilisé le public en général sur les responsabilités parentales et a mis en lumière un cas qui semblait oublié par tant de personnes. De plus, cela a mis la pression sur les autorités pour qu’une solution soit trouvée dans les plus brefs délais afin que cet enfant ne demeure pas encore plusieurs mois à l’hôpital ».


Des annonces qui circulent plus vite

Personnes disparues, animaux perdus, objets retrouvés …. Les réseaux sociaux servent aussi à passer des annonces importantes qui circulent à la vitesse de l’éclair. Le 13 novembre dernier, le message suivant a été partagé des centaines de fois : « Jean Cyril Gaëtan Vencatachellum, 61 ans, de Résidence Atlee, Forest-Side, ne donnait plus signe de vie. Selon un membre de sa famille, il n’est pas sain d’esprit. La dernière fois qu’il a été aperçu, il se trouvait dans les parages de 16e Mille, Forest-Side. De teint clair, il portait un débardeur noir, un short beige et des lunettes. » (À l’heure où nous mettions sous presse, il n’avait pas encore été retrouvé).

On se souvient aussi de cet internaute qui a ramassé un porte-monnaie avec de l’argent et qui n’a pas hésité à rechercher le propriétaire de l’objet trouvé pour le lui retourner.

Et qui n’a jamais vu les annonces de personnes qui ont perdu leurs chiens, chats ou oiseaux et qui comptent sur les internautes pour les aider à les retrouver ?


Holdem Foundation et sa cuisine du cœur

Holdem Foundation
L’affiche de Holdem Foundation sur Facebook.

cuisineAussitôt posté, le concept de cuisine du cœur de la fondation Holdem a été très bien accueilli par les internautes. Cette fondation prône une participation collective et un système d’entraide. Ainsi, le samedi 10 novembre a eu lieu la première édition de la Cuisine du cœur. Ce nouveau projet de Holdem Foundation a pour objectif de venir en aide aux plus démunis, en leur offrant des repas chauds qui sont préparés et distribués aux centres de refuge qui accueillent les SDF, les orphelins et autres centres de réhabilitation. Cette idée est celle de Nathan Julie qui est un travailleur social passionné de cuisine. Le projet a été mis sur pied avec la collaboration de Ludovic Smith. Dans un premier temps, l’évènement aura lieu une fois par mois, ou plus, si les donateurs se montrent généreux.

Ainsi, les public a été invité à participer et contribuer à l’évènement et ils étaient nombreux à avoir répondu à l’appel de la fondation, le samedi 10 novembre, pour offrir à manger aux enfants de Trèfles, d’autres abris et à des SDF.  Environ 300 plats ont été préparés sur place et distribués le même jour avec l’aide des volontaires. Nathan Julie avance qu’il est prêt à en faire davantage pour soulager la faim des personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté.


La Donnerie, un groupe d’entraide

Un autre groupe de solidarité populaire existe sur Facebook. Il s’agit de La Donnerie avec plus de 6 600 adhérents. L’administrateur du groupe, Hedley Rotasse, explique d’emblée que tout ce qui posté sur le groupe est gratuit. Ainsi les publicités et autres ventes ne sont pas autorisées. Une charte ainsi qu’une clause de non responsabilité sont incluses pour que les adhérents comprennent bien les règles de ce groupe. « L’objectif de la Donnerie est de cultiver une culture de partage; de lutter contre le gaspillage et la consommation à outrance; de pratiquer la solidarité et la simplicité et de créer des liens. La Donnerie a un objectif environnemental, économique et social », peut-on lire sur la page du groupe.

Les internautes sont invités à donner des objets. «  Ce qui ne nous sert plus peut servir à d’autres, mais nous ne savons pas à qui le donner. Notre voisin se débarrasse peut-être de quelque chose qui nous intéresse, mais nous ne sommes pas au courant. La Donnerie est là pour ça ! Ne jetons plus, donnons ! Achetons beaucoup moins, demandons », indique l’administrateur.

Ce dernier a pris le soin d’inclure dans sa charte des principes clés tels que la courtoisie et des règles d’usage pour mieux comprendre. Depuis sa création en juin 2015, le groupe a fait beaucoup d’heureux : des gens contents de recevoir des objets dont ils avaient vraiment besoin, et d’autres animés par le plaisir d’offrir sans rien attendre en retour.


mains

Les recettes de ‘Ki pou kwi tanto…. Xplike…Fer partaze’

Tous ceux qui sont sur Facebook connaissent sans doute ce groupe mauricien, créé par Ludovic Smith. D’ailleurs plus de 272 000 internautes s’y sont inscrits. Ainsi, tous les jours, ils sont nombreux à mettre des photos de leurs plats typiquement mauriciens et à partager des recettes. Elisa J., qui est fan de ce groupe, explique que c’est pour elle  un groupe de partage, avant tout. « Tous les jours, les gens postent les plats qu’ils ont préparés chez eux, des desserts, des gâteaux, des plats divers et partagent également leurs recettes. Ainsi, chaque personne à sa façon de faire la cuisine, elle y ajoute son petit grain de sel, d’autres demandent des conseils pour améliorer leurs plats. De plus, ces plats sont faits avec des ingrédients que l’on trouve  facilement à Maurice, donc rien de compliqué. Il faut juste essayer. »

Effectivement, environ toutes les 15 à 30 minutes, une personne partage avec les membres du groupe la recette d’un plat quelle a elle-même concoctée ou qu’elle a trouvée sur Internet, puis chacun y ajoute  des petits conseils, dans l’espace commentaire.


Packs hygiéniques offerts aux femmes en détresse

Une autre action qui a pris forme sur les réseaux sociaux, c’est The Ripple Project, piloté par Djemilla Mourade-Peerbux. Elle a lancé ce projet afin de venir en aide aux femmes qui ne pouvaient pas se permettre  d’acheter des serviettes hygiéniques. Ainsi, à travers des appels de solidarité sur Facebook, le message est passé et de nombreux internautes contribuent de manière individuelle ou font des collectes au sein de leurs entreprises pour préparer des packs hygiéniques. Ces packs sont par la suite distribués dans des abris pour femmes en détresse qui confirment que ces produits coûtent chers et que c’est un soulagement de les recevoir. Ces packs ne contiennent pas que des serviettes hygiéniques. Ils sont parfois accompagnés de lait pour le corps, de brosses à dents, de savons, de déodorants et de petits mots d’amour…


Témoignage

Grâce à la solidarité des internautes, Davina obtient de l’aide pour Olivier

olivier

Elle n’est pas restée insensible face à la détresse d’un SDF qu’elle a affectueusement prénommé Tonton Olivier. Le 6 novembre dernier, après son message posté sur Facebook, plusieurs personnes ont répondu à son appel de solidarité. Bonne nouvelle : Tonton Olivier a été placé depuis le 8 novembre dans une maison de retraite. « Il est maintenant souriant, content d’avoir un toit. Il a des amis et a été très bien accueilli. C’est grâce à Elvissen Adaken que nous avons pu trouver un refuge pour lui. Je suis contente de savoir qu’il ne va pas manquer de nourriture, ni fouiller les poubelles et mendier  ».

Elle souhaite remercier les autres personnes qui l’ont aidée : « Je dis un grand merci à Sunil et Niraj Toolsee, Reshma Unmar Oogorah, Suraj Begadhur, Emma Beessoondoyal, mon collègue Sayed Gunny et je désire profiter de cette occasion pour dire un grand merci à ma famille qui m’encourage et me soutient. Sans elle, je pense que je n’aurais pas intégré le social ». Cette belle histoire a fait plaisir à tous les internautes qui n’ont pas manqué de suivre l’aboutissement de ce projet de vie.

 

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