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Shabnam Heerah, étudiante en médecine vétérinaire en Ukraine : «Hors de question de retourner à Maurice sans mon chinchilla»

Shabnam Heerah a entamée des démarches auprès des autorités mauriciennes pour son rapatriement ainsi que celui de ses deux petites bêtes.

Shabnam Heerah, une étudiante en médecine vétérinaire à la Sumy National Agrarian University en Ukraine, est actuellement à la frontière polonaise. L’étudiante mauricienne de 24 ans est toutefois confrontée à un dilemme. Le personnel du département vétérinaire du ministère de l’Agro-industrie refuse qu’elle ramène l’un de ses animaux de compagnie à Maurice. Il s’agit de son chinchilla qu’elle a recueilli depuis qu’elle est arrivée en Ukraine. Désemparée, la jeune femme ne sait plus quoi faire. Elle veut retourner à Maurice sans rien laisser derrière elle…

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C’est le mardi 8 mars dernier que Shabnam Heerah a quitté la région de Sumy pour un voyage d’environ 30 heures (10 heures en autobus, 14 heures en train et 6 heures à pied) afin de se rendre à la frontière polonaise. Dans son sac à dos, un lapin baptisé Blackychoo et dans un sac en bandoulière, Alfred, un chinchilla. Blackychoo et Alfred sont les animaux de compagnie de l’étudiante qui est en dernière année d’études. Peu après son arrivée à la frontière polonaise, Shabnam Heerah a entamée des démarches auprès des autorités mauriciennes pour son rapatriement ainsi que celui de ses deux petites bêtes. Je me suis soumise, dit-elle, aux exigences des officiers du département vétérinaire du ministère de l’Agro-industrie. Blackychoo a été vacciné et Alfred a été castré.

Refus des autorités

Mais le vendredi 18 mars, elle apprend que les autorités mauriciennes refusent le rapatriement de son chinchilla. La raison avancée, selon Shabnam Heerah, est que ce type d’animal n’existe pas à Maurice. Toutefois, l’étudiante en médecine vétérinaire dément cet argument. « Les chinchillas sont vendus dans des ‘pet shops’ à travers le pays depuis 2016. Pourquoi m’interdit-on de rapatrier un animal qui existe déjà à Maurice ? », se demande la jeune mauricienne. Cette dernière est confrontée à un véritable dilemme. D’un côté, il y a ses animaux de compagnie qui l’accompagnent depuis cinq ans et qu’elle considère comme ses enfants et de l’autre, sa famille qu’elle aime tant et qu’elle veut revoir. « Hors de question de retourner à Maurice sans mon chinchilla. Ces rongeurs sont connus comme étant inoffensifs. Je suis étudiante en médecine vétérinaire, je ne pourrais jamais rejeter mes animaux de compagnie. Ça ne se fait pas », soutient l’étudiante.

Aide internationale

Le visa de séjour de Shabnam Heerah, qui est de 15 jours, expire le 24 mars prochain. Elle a donc quatre jours pour trouver une solution. Mais comment ? « Je cherche de l’aide auprès des organisations internationales pour la protection des animaux. La raison avancée par les vétérinaires, pour le non-rapatriement d’Alfred, ne tient pas la route. Il y a bel et bien des chinchillas à Maurice », fait ressortir l’étudiante.

Vikash Tatayah, Conservation Director à la Mauritian Wildlife Foundation, indique que la loi est claire concernant l’importation d’animaux ou de plantes dans le pays. Les demandes, qui doivent être faites en bonne et due forme, seront considérées par le National Invasive Alien Species Committee. C’est le comité qui approuvera ou rejettera toute demande d’introduction d’animaux ou de plantes. Cela, afin d’éviter tout risque de maladies pouvant nuire à la santé de la population, ou encore à l’agriculture, entre autres.

 

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