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Ses photos sur les réseaux sociaux à son insu - Mike : «Ma vie privée et ma réputation sont ternies»

Mike Ses photos sont en circulation sur Facebook.

Ses malheurs ont commencé par un acte anodin. Il aurait ramassé un téléphone sur la plage. Le propriétaire du mobile s’est vengé en publiant sa photo sur Facebook et en le dénigrant.

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C’est un homme révolté qui s’est confié à notre rédaction. Mike N. habite Roche-Bois. Il dit avoir ramassé un téléphone portable sur la plage d’Albion en janvier dernier. « Il y a quelques semaines, le propriétaire a pu retracer l’appareil. J’ai été convoqué à la CID. J’ai dû payer une amende, car c’est un délit, selon la loi. J’aurais dû remettre le téléphone au poste de police le plus proche, ce que je n’ai pas fait», dit-il. Mike explique avoir dû s’acquitter de Rs 2100 en cour.

Les soucis de ce père de quatre enfants ne s’arrêtent pas là. Il a été informé par des proches que ses photos circulaient sur Facebook. « J’ai constaté qu’effectivement mes photos étaient en circulation. Elles étaient partagées à visage découvert. » L’auteur de ces faits, selon Mike, serait le propriétaire du téléphone lui-même. «Je ne comprends pas pourquoi il a posté mes photos sans ma permission. D’autant plus que des médias se sont saisis de cette affaire et m’ont traité de détenu. Je n’ai pas été en prison. J’ai seulement payé une amende », s’insurge-t-il.

Ce qui l’attriste le plus, ce sont les conséquences de cette affaire pour les enfants. « Mes enfants ont vu que beaucoup d’internautes se partageaient la photo. Ils me connaissent comme un travailleur social engagé auprès des enfants défavorisés à Roche-Bois depuis 14 ans. Les gens pensent que je suis une personne mal-intentionée. Mon image a été ternie», fulmine le travailleur social.

Poursuites judiciaires

Sollicité pour un avis légal, l’avocat Bala Mukan explique : « Il est clair que selon la loi nul ne peut publier des photos d’autrui sans son consentement. Le plaignant peut faire une déclaration à la police concernant ses photos. L’IT Unit de la police ou la Cyber Crime Uit prendront les mesures nécessaires ».

L’avocat estime que Mike peut ensuite loger une plainte civile pour réclamer des dédommagements, s’il estime que son image et sa réputation ont pris un sale coup par les commentaires négatifs.

Suite aux conseils de Me Bala Mukan, le plaignant s’est rendu à la Cyber Crime où les policiers ont pris sa déclaration. « Ils m’ont dit qu’une enquête sera initiée. Ils m’ont aussi dirigé vers le National Computer Board », soutient-il.

National Computer Board

Le National Computer Board (NCB) a été créé en 1988 par la National Computer Board Act (loi n°43) pour promouvoir le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) à Maurice. Il s’agit d’un organisme paraétatique administré par un conseil d’administration et placé sous l’égide du ministère de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation.

Le NCB a récemment redéfini ses stratégies pour répondre plus efficacement à la nouvelle donne au niveau national, compte tenu des défis multiples apparus à la suite de la mondialisation et menaçant la résilience de notre économie.

 

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