Live News

Selon la presse dans la Grande péninsule : «Agalega bel et bien une base militaire indienne»

Agalega Agalega, d’origine corallienne, est formé de deux Îlots.

Si au niveau du gouvernement mauricien, on reste flou sur les intentions indiennes à Agalega, en Inde, en revanche, l’on ne s’en cache plus.

Publicité

De nombreux titres de presse indiens écrivent, ces derniers jours, que l’Inde a bel et bien l’intention d’implanter des installations militaires à Agalega. Et c’est bien pour cela qu’elle investit plus de Rs 500 millions pour y construire une nouvelle piste d’atterrissage et un port.

Le sujet est abordé dans le contexte où l’Inde a signé un accord avec le gouvernement seychellois, la semaine dernière. Ce dernier autorise l’Inde à utiliser l’île d’Assomption pour y ériger une base militaire.

« À Maurice aussi, l’Inde a un ancrage. Pendant longtemps, l’Inde a rechigné à installer des équipements militaires sur l’île, mais cela a changé. Elle est en train de mettre à niveau la piste aérienne et les facilités portuaires sur l’île-du-Nord. Agalega, située à 1 000 km au nord-est de Madagascar, pourra être utilisé par les militaires indiens », écrit DNA India dans son édition du 6 février. Et d’ajouter : « Utiliser Agalega comme point d’ancrage aidera l’Inde dans ses efforts de reconnaissance maritime à travers la région de l’ouest de l’océan Indien de manière substantielle ».

Pour Times of India, l’accord des Seychelles « est très important pour l’Inde, car elle travaille dur pour avoir une présence militaire à la fois aux Seychelles et à Maurice (Agalega) afin d’élargir son empreinte stratégique. »

Dans son édition du 14 février, Times of India indique que l’accord seychellois permettant d’installer des infrastructures militaires sur l’île d’Assomption « est similaire à l’accord signé avec Maurice pour Agalega ».

En début de semaine, The Print croit savoir qu’un des objectifs de l’implantation à l’île d’Assomption et Agalega est de « surveiller les mouvements de navires à travers l’océan Indien et vers la corne de l’Afrique et le Golfe persique». Mais, précise The Print, « dans les deux endroits, l’Inde construira des infrastructures et opérera des bases avec des garde-fous adéquats pour protéger la souveraineté des pays concernés ».

Swarjyamag écrit, pour sa part, que l’Inde « développe des infrastructures militaires à Agalega ». Selon lui, le développement s’inscrit dans le cadre de l’expansion de l’influence chinoise dans la région. Dans cette conjoncture, l’Inde veut renforcer sa présence militaire.

Cette semaine, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a signé un accord avec Oman permettant à l’Inde d’accéder au port de Duqm. Dans son édition du 14 février, The Diplomat écrit qu’avec « Duqm en Oman, Chabahar en Iran, l’île d’Assomption aux Seychelles, Agalega à Maurice, et les îles d’Andaman et Nicobar, l’Inde pourra bientôt déployer sa marine de manière soutenue. »

Lors d’une Private Notice Question posée par le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, le 16 juin 2017, Pravind Jugnauth, Premier ministre, dira : « Je n’ai jamais eu l’intention de céder Agalega aux pays étrangers. (…) Cet archipel fait partie de Maurice. Les investissements qui sont prévus à Agalega resteront pour les générations à venir et Maurice gardera la souveraineté malgré tout ».

Pour ce qui est de la construction d’une nouvelle piste d’atterrissage de 3 km de long et qui pourra accueillir de gros porteurs de type Boeing 737, alors qu’il n’y a que 300 habitants à Agalega, le chef du gouvernement avait indiqué qu’il « faut penser sur le long terme. La piste d’atterrissage pourra accueillir un Boeing 737 ou une Airbus A321 ».


Plainte déposée contre les gardes-côtes

L’Agalega-Mauritius Partnership Association (AMPA) a porté plainte contre la National Coast Guard (NCG) mercredi à l’Icac. Elle accuse la NCG de « vested interest », de conflit d’intérêts et de vices de procédures en décidant de condamner la piste d’atterrissage d’Agalega sous prétexte qu’elle est impraticable.

Pour l’AMPA, la NCG, dirigée par un officier indien, fait tout pour que l’Inde intervienne et construise une nouvelle piste d’atterrissage. Or, ce n’est pas à la NCG de décider si une piste est praticable ou pas, mais au Département de l’Aviation civile. Selon l’AMPA, la NCG usurpe les pouvoirs de l’Aviation civile.

Et de faire ressortir que bien après que la NCG a condamné la piste, cette dernière y a fait atterrir Le Dornier, « un avion militaire adapté aux pistes difficiles », à maintes reprises. L’AMPA souligne que le CESSNA seychellois, un avion de passagers, a pu atterrir sans aucun souci une douzaine de fois à Agalega.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !