Les banques mauriciennes sont porteuses de croissance et de stabilité en Afrique subsaharienne.
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C’est ce que résume un article paru sur le site de Bloomberg, signé par Renée Bonorchis. L’analyse met en évidence l’excellente santé financière des banques et une croissance attendue de 4 %.
«Épargnées par les aléas du prix du pétrole et nullement entravées par les conflits politiques qui ont secoué d’autres États du continent africain, les banques de cette île de l’océan Indien ont été soutenues par une économie dont la croissance est plus rapide que celles des autres. La Banque centrale s’attend à une croissance de 4 %, bien supérieure à l’estimation de 2,6 % du Fonds monétaire international », souligne Renée Bonorchis.
Elle ajoute : « Maurice a récemment introduit plusieurs mesures pour améliorer le commerce transfrontalier et supprimer les goulets d’étranglement qui entravent les investissements. Ces mesures peuvent bien alimenter la demande de crédit et absorber l’excès de liquidités des banques ».
« Maurice bénéficie de politiques favorables en affaires, ce qui rend le pays encore plus attrayant pour le commerce et les investissements. La stabilité qu’il offre séduit par rapport aux autres marchés africains volatiles », confie Craig Metherell, analyste d’Avior Capital de Cape Town.
Les deux banques principales, MCB Group et SBM Holdings, ont annoncé des profits en hausse en 2016. Elles prévoient encore plus de croissance cette année. Les ratios cours-valeur de ces banques sont 1,3 et 1 respectivement, alors que ceux des banques sud-africaines sont de 2,3. Les quatre plus grands établissements du pays ont connu moins de profitabilité et le groupe Standard Bank dispose de 16 fois plus d’actifs que la MCB.
« Avec son régime de réglementation solide réputée et une plateforme bancaire sophistiquée, Maurice a le potentiel de devenir un hub financier », ajoute Neeraj Umanee, manager de Swan Securities Ltd.
Pénurie de dollars
La journaliste de Bloomberg souligne que le Nigeria (dont l’économie est 40 fois plus importante que Maurice) est en passe de se remettre d’une pénurie de dollars et des prix des carburants les plus bas. Au Kenya, les banques sont affectées par des taux d’intérêts plafonds qui étouffent leur marge de profitabilité. Les banques sud-africaines, elles, luttent contre une baisse de cote de l’appréciation des dettes du pays et les attaques politiques.
Mais tout n’est pas aussi beau. Malgré l’annonce de dépenses budgétaires de plus de 51 % pour des infrastructures, le secteur de la construction est au plus bas et la roupie s’est affaiblie. Le Brexit risque de mettre à mal les $ 12 milliards de marchés d’exportation. La journaliste mentionne aussi le cas de BAI et la révision du traité fiscal entre l’Inde et Maurice.
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