Actualités

Sécurité routière: les accidents de la route ont coûté Rs 6 milliards à l’État

Sir Anerood Jugnauth (au centre) a évoqué les pertes de vies et les coûts des accidents.
Sir Anerood Jugnauth a tiré la sonnette d’alarme sur la sécurité routière. C’était mercredi, lors de la première réunion de la National Commission on Road Safety. Il a plaidé pour une amélioration du système routier. « La situation de la sécurité routière est inacceptable. » C’est ce qu’a déclaré le chef du gouvernement, dans le lunch room de l’Assemblée nationale, mercredi. C’était à l’occasion de la première réunion de la National Commission on Road Safety, où étaient présents le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, et plusieurs acteurs du secteur. SAJ n’y est pas allé de main morte. Il est d’avis que le nombre d’accidents de la route est alarmant. « Il y a eu, entre 2005 et 2014, en moyenne 146 tués sur nos routes et 481 blessés graves », a-t-il soutenu. Ces accidents, selon SAJ, ne sont évidemment pas sans conséquence pour notre économie. Outre les pertes et souffrances humaines que causent ces accidents, dira le chef du gouvernement, ils ont coûté Rs 6 milliards à notre économie. « Cela prend en compte les coûts directs et indirects », a-t-il poursuivi. Les accidents, dit SAJ, ont nécessité, entre autres, l’intervention de la police, les services d’ambulance et les soins médicaux dans les hôpitaux. Les coûts indirects, explique SAJ, impliquent la perte de la productivité, la souffrance humaine, les lifelong medical costs et les pensions et autres allocations versées aux victimes. Les usagers de la route n’ont pas été épargnés par le Premier ministre. « Leur comportement est souvent à l’origine des accidents. Certains ont tendance à ignorer le Code de la route. Ils font encore moins preuve de courtoisie. » SAJ estime aussi que les automobilistes prennent souvent des risques inutiles et mettent en péril la vie d’autres personnes. En ce qu’il s’agit des failles identifiées sur nos routes, le Premier ministre s’est basé sur les conclusions de la Banque mondiale en matière de sécurité routière à Maurice. « Ce rapport souligne un manque de capacité à gérer proprement la circulation routière, les inexactitudes dans nos infrastructures routières et une poor road safety communication. Il y a donc un besoin urgent d’établir une National Road Safety Strategy et un plan d’action », a-t-il ajouté. Le gouvernement, dit le Premier ministre, n’est pas resté insensible face à autant d’inquiétudes. Il a déclaré que plusieurs ministres ont été mis à contribution dans la National Commission on Road Safety. Il a aussi évoqué la relance du National Road Safety Council et la nomination de Daniel Raymond au poste de Road Safety Coordinator, notamment.  
   

Daniel Raymond évoque les faiblesses du système légal

Daniel Raymond, qui a accordé un petit entretien aux journalistes à l’issue de la réunion de la National Road Commission on Road Safety, a avoué qu’il « existe des faiblesses au niveau de notre système légal », notamment au niveau du port de la ceinture de sécurité. Il s’est cependant réjoui du fait qu’il y ait, à présent, « une véritable volonté politique » au niveau de la sécurité routière. « Chose qui manquait à Maurice », dit le Road Safety Coordinator.
Publicité
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !