Economie

Secteur bancaire et non bancaire : un contrôle plus rigoureux des transactions financières

Les banques seront appelées à augmenter leurs capitaux propres de Rs 200 millions à Rs 400 millions dans un délai de deux ans. Cette mesure budgétaire ne semble pas froisser les banques car elles savent que cela amène plus de contrôle à long terme. Certains estiment que les grandes banques et les « petits » établissements arriveront à respecter ce délai.

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« Les principales banques du pays disposent de suffisamment de fonds pour respecter ce barème. D’ailleurs, elles affichent un taux d’adéquation des fonds propres de 17 % et bénéficient d’une position de liquidité plus que confortable », explique-t-on.

La mesure budgétaire s’insère dans une politique visant à attirer de grandes banques internationales de renom et non des sociétés qui ne cherchent qu’à exploiter des créneaux encore profitables. « Au niveau du Retail, le marché domestique est saturé. Depuis l’affaire BAI, les gens sont plus frileux. Ils ont transféré leur argent encore plus dans les banques. Mais il y a encore des niches à partir de la destination mauricienne, notamment la Private Banking et l’Investment Banking, où les opportunités restent encore intéressantes », indique notre interlocuteur.

Avec les exigences internationales, il y a également davantage de régulation pour le contrôle sur des mouvements des capitaux afin de lutter contre le trafic de drogue et le blanchiment d’argent. Le Budget prévoit aussi des amendements à l’Income Tax Act afin de mobiliser davantage les banques, les autres établissements de dépôt et les compagnies d’assurance à échanger des informations.

La Mauritius Revenue Authority (MRA) sera habilitée à demander à ces institutions financières une déclaration annuelle des transactions d’un individu, d’une société et d’une autre entité qui sont supérieures à un demi-million de roupies. Les transactions devront dépasser les Rs 4 millions par an.

Les détails qui doivent figurer dans ce rapport seront discutés avec la Mauritius Bankers Association et l’Insurers Association. La confidentialité des informations soumises dans la déclaration annuelle à la MRA sera maintenue en accord avec le secret bancaire accordé par l’Income Tax Act.

En revanche, les bureaux de change et les commerçants en devises seront dans l’obligation de fournir un tel document. « Pour les bureaux de change, la pratique existe déjà depuis un certain temps. À titre d’exemple, dès qu’il y a un échange sur 2 000 livres sterling, la Banque de Maurice est mise au courant. Quelque part, on est à l’avant-garde de ces nouvelles conditions », conclut-on.

 

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