Représentation proportionnelle à Rodrigues : des amendements au système actuel ne fait pas l’unanimité

Aucune solution n’a été trouvée par le comité sur la réforme électorale présidé par le Deputy Prime Minister Xavier-Luc Duval quant à la modification de la représentation proportionnelle à Rodrigues. Une proposition formulée par le chef commissaire Serge Clair. Malgré deux réunions lundi et mardi, le comité n’a pu trancher entre la proposition de maintenir le système actuel, en y ajoutant des modifications, et celle du leader de l’Organisation du peuple de Rodrigues, qui consiste en la mise à mort de la proportionnelle dans son état actuel.

Lundi, tout laissait penser que le comité était parvenu à un consensus. Il portait notamment sur la représentation des femmes ainsi qu’une loi anti-transfuge afin de ne pas rééditer le basculement de la majorité au sein de l’Assemblée régionale de Rodrigues, comme cela avait été le cas en 2012. Le comité devra donc se réunir de nouveau au retour de Xavier-Luc Duval au pays – celui-ci s’étant rendu en voyage officiel au Sénégal mardi soir – pour qu’une issue soit trouvée.

À l’hôtel du gouvernement, on indique qu’une décision doit être prise au plus vite, d’autant que la prochaine échéance électorale à Rodrigues est fixée dans six mois. Même si la proposition de Serge Clair est jugée « arbitraire », il n’est pas à écarter qu’une autre « solution » soit dégagée par le bureau du Premier ministre d’ici la semaine prochaine. En visite à Rodrigues le mois dernier, sir Anerood Jugnauth avait annoncé une modification de la législation votée sous le gouvernement MSM-MMM en 2001.

L’amendement à la Rodrigues Regional Assembly Act ne plaît pas forcément à tout le monde. Notamment à Johnson Roussety. Surtout si une décision est prise par le comité présidé par le no2 du gouvernement mauricien. Il considère que ce n’est pas à Xavier-Luc Duval de décider ce qui est bon pour les Rodriguais, mais bien au public, aux forces vives et aux partis politiques rodriguais.

« Komite ministeriel pe azir kouma enn instans neokolonialis pou impoz desizyon lor Rodriguais an katimini... » fait-il valoir sur sa page Facebook. Invité à s’exprimer davantage, Johnson Roussety se dit « dégoûté » par cette manière de faire.